Le but avoué de cette page est de vous présenter ce qui va bien ici, au Costa Rica et ce qui va moins bien chez vous, en France, en Belgique, en Suisse, au Québec …Dans le but premier de contribuer à la « réinformation » qu’offrent parfois les médias alternatifs du Net. Car les medias dits « traditionnels » on cessé depuis belle lurette de vous informer.
A propos de crise, nous pensons que le déclin qui a commencé en réalité en 2007 n’est pas une crise justement mais plutôt une récession. Et une récession ça dure, ça dure … depuis 25 ans au japon par exemple. Et rien ne dit que cette recession aura une fin à moins peut-être de passer par une nécessaire et vitale mutation.
Là est sans doute la clé de la nouvelle ère ...
Mais dans le moment présent, il ne s’agit pas de se lamenter mais plutôt de réagir intelligemment face à ce phénomène. Nous déplorons fortement l’inertie des politiciens, de droite comme de gauche, qui, forts des bienfaits des 30 glorieuses (1945 - 1974) n’ont pas pris la mesure des 35-40 dernières années. Car ils n’ont su que créer de la dette au lieu de développement. Nous disons développement et pas « croissance » (au sens keynésien du terme) car la croissance à tout va, chère aux politiciens de tout poil, n’est qu’un mythe destructeur puisqu’on vit sur une planète finie et qu’on n’en a pas de rechange. A moins bien entendu qu'on choisisse la croissance durable.
Alors plutôt que de croire en leurs vaines promesses, demain on rase gratis, nous préférons anticiper et prendre en main notre vie et notre avenir. Celui de nos enfants aussi. De l’information orientée peut-être mais de la vraie information.
D’ici là, on réagit et on anticipe … Coluche disait : "Il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c'est une crise. Depuis que je suis petit, c'est comme ça". Oui, pour moi aussi, depuis toujours, "c'est comme ça" ! J'ai juste envie de me donner la chance qu'il en soit autrement ...
PS : introduction à Actualités écrite en 2011
Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Tous les jours ou presque, j’attire votre attention sur la nécessité de vous préparer à l’effondrement économique non pas à venir mais qui est en cours. Je voulais partager avec vous mes différentes réflexions à ce sujet, notamment parce que vous êtes de plus en plus nombreux à m’écrire pour savoir quoi faire, quand cela va se produire, etc.
L’effondrement économique, c’est quoi ?
L’effondrement économique est un terme assez dangereux et trompeur. Pourquoi ? Parce que l’idée d’effondrement renvoi implicitement à un phénomène brutal et violent.
Pourtant en Grèce, rien n’a cessé du jour au lendemain. Vous y trouvez toujours des hôpitaux (devenus payants), des transports en commun (avec une fréquence moindre), des policiers (pour vous taper dessus avec de plus en plus de violence), des agents des impôts (qui désormais vous vident vraiment les poches), des magasins d’alimentation aux rayons remplis (mais où vous ne pouvez plus rien acheter puisque vous n’avez plus d’argent), etc. Je pourrais vous faire une liste à rallonge.
Que penser alors de la Grèce ? Eh bien la Grèce tourne. 7 ans après le début de la crise, quoi que l’on en dise et en dépit de toutes les difficultés plus que réelles, la Grèce ne s’est pas effondrée en tant qu’État et pays. L’eau coule dans les robinets, et l’électricité fonctionne (encore).
Le cas grec nous montre bien à quel point il ne faut pas confondre cette idée d’effondrement économique avec une réalité qui correspond beaucoup plus à une lente dégringolade, à une spirale déflationniste et récessive majeure entraînant les peuples dans la misère… sans pour autant conduire (pour le moment) à l’effondrement de la normalité et des structures étatiques, ce qui évite évidemment une situation totalement anarchique.
Vous remarquerez d’ailleurs au passage que les aspects démocratiques s’érodent globalement au même rythme que l’économie se délite. Plus la situation est difficile, plus il est difficile de maintenir l’ordre. Dès lors, les États s’adaptent et se préparent à affronter des situations sociales explosives. Il ne faut pas être un grand devin pour comprendre que les droits démocratiques standards ne sont pas adaptés à des situations exceptionnelles.
Pour résumer, il y a en gros deux possibilités.
Soit nous serons confrontés à un effondrement brutal et violent entraînant ce que l’on appelle une rupture de la normalité (plus de flux d’approvisionnement et de marchandises, coupure des services supports comme les hôpitaux, l’eau courante ou encore l’électricité et l’énergie de façon générale). Dans un tel cas, il n’y a aucun échappatoire ou presque, tout le monde est touché, concerné, ou impacté plus ou moins fortement.
Soit nous serons confrontés, comme en Grèce ou à Chypre, dans une moindre mesure c’est également le cas en Espagne, aux États-Unis, en Italie et bien sûr en France, à une lente descente aux enfers économiques. Mais contrairement à l’hypothèse précédente, il s’agit là non pas d’un risque collectif mais d’un risque avant tout individuel. C’est vous ou votre conjoint qui serez sans emploi. C’est vous dont la maison ou l’appartement sera saisi par le vilain banquier. C’est vous qui serez obligé d’aller vous ravitailler à la soupe populaire, aux foods stamps, ou encore aux Restos du cœur ! Dans un tel cas de figure, il n’y a pas de rupture générale de la normalité, il n’y a que des ruptures individuelles de la normalité. L’eau coulera, l’électricité fonctionnera, vous pourrez faire le plein de la cuve à fioul… mais, vous, vous ne pourrez pas payer les factures, donc vous serez privé de nombreux services supports non pas parce qu’ils n’existent plus, mais parce que vous n’êtes plus en mesure de les acheter financièrement.
Les quatre exemples à avoir en tête lorsque l’on parle de préparation
Il existe de très nombreux exemples de crises plus ou moins violentes et durables. Nos concitoyens, expatriés notamment dans des zones politiquement instables, savent en général de quoi je parle parce qu’il ont été confrontés à une évacuation en urgence, sans bagage, ramassés par un convoi militaire les mettant au plus vite dans un avion de l’armée pour être rapatriés. En général, ils perdent tout ! La littérature abonde donc dans tous les sens ! Néanmoins, dans le cas qui nous préoccupe, je pense que les 4 exemples les plus pertinents (si nous devions en retenir uniquement 4) sont les suivants :
- La crise argentine de 2001. Faillite de l’Argentine en 2001, pays développé et civilisé, dont la crise relativement récente donne un excellent aperçu de ce que peut être un effondrement économique rapide et brutal et de ses conséquences sur la vie quotidienne (très largement dégradée).
- La crise grecque depuis 2007, soit déjà presque 7 années de difficultés à chaque fois grandissantes. Dans ce cas, nous sommes dans une déliquescence plus ou moins lente, sans rupture de la normalité, mais avec désormais 60 % de gens sans emploi, des difficultés réelles pour réussir simplement à se nourrir et alimenter sa famille et ses enfants. Je ne parle même pas de l’accès aux soins…
- La crise chypriote, qui nous donne l’illustration parfaite de ce qui va se passer concrètement chez nous et ailleurs lorsqu’il faudra, ce qui est une quasi certitude, renflouer à nouveau les banques qui, de toutes les façons, ne pourront pas survivre à leur endettement hallucinant et à leurs engagements hors bilan notamment avec les produits dérivés qui, je le rappelle, selon la BRI (banque des règlements internationaux) représentent environ… 700 000 milliards de dollars !!
- Le passage de l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans aux USA n’est pas un exemple d’effondrement économique, mais pour l’information de tous, c’est une situation qui nous montre parfaitement ce qu’est une rupture majeure de la normalité. Plus de services support, plus d’État, plus d’approvisionnement, plus de sécurité pour ne pas dire une situation d’anarchie totale, bref… le seul recours, et le seul secours que vous auriez dans un tel cas, serait uniquement le vôtre, votre préparation et vos proches !!
Définir ce à quoi l’on veut se préparer !
C’est l’une des questions clefs pour bâtir votre réflexion dont il pourra, par la suite, découler logiquement des actes de préparation concrets (et nous verrons lesquels un peu plus loin).
Se préparer à un effondrement brutal va nécessiter en particulier un stockage très important de ressources vous permettant de pallier par exemple à une rupture massive des approvisionnements et à une situation de pénurie durable et généralisée.
Se préparer à un lent délitement va certes nécessiter moins de préparatifs « techniques » ou en tout cas vous risquez de moins en percevoir l’importance et pourtant… lorsque vous serez directement touché par la misère en raison de la perte d’emploi par exemple et de l’impossibilité d’en retrouver un autre, vous pourriez alors avoir quelques regrets…
Bref, dans tous les cas, et parce que je considère intimement (c’est une conviction) que la responsabilité individuelle est non seulement une valeur essentielle, mais qu’en plus on constate lors des évènements brutaux les mêmes commentaires des mêmes ânes : « Mais heuuuuu, que fait l’État pour venir m’aider ? » Effectivement, pas grand-chose, car l’État ne peut en général pas grand-chose lorsqu’il y a un mètre de neige ou encore 2 mètres d’eau !! Vous êtes en général, et pendant une période plus ou moins longue, seul et face à vos décisions, face à vos responsabilités.
C’est donc à vous de définir vos scénarios économiques et de savoir à quoi vous devez ou vous voulez vous préparer. Je vais juste partager avec vous mon raisonnement personnel et familial, nos choix financiers et patrimoniaux. Vous l’adapterez à votre situation ou pas, vous vous y reconnaîtrez ou pas, vous adhérerez ou pas à la démarche, mais c’est la nôtre et elle nous est effectivement personnelle et je ne prétends pas détenir la vérité absolue !… Mais je pense que cela peut nourrir et illustrer le débat autour d’une question que l’on se pose tous à moins d’être volontairement ou pas inconscient : que faire ?
Alors que faire ?
Mon scénario est le suivant, j’ai bientôt 40 ans (pas encore, seulement l’année prochaine, ce qui me fait donc 39 ans), je suis marié (comme vous le savez) et j’ai quelques enfants. Je considère que, dans le meilleur des cas, notre retraite (si nous arrivons jusque-là) sera presque inexistante, surtout si pour des raisons par exemple de santé nous étions obligés d’arrêter de travailler avant l’âge de 95 ans… (J’exagère un peu mais vous voyez bien pour notre génération l’extension de la durée de cotisation…)
Dans le pire des cas, nous serons, avant ce problème de retraite, confrontés à un effondrement économique violent et brutal (20 % de chances, ou plus précisément de malchances) ou plus vraisemblablement à une lente déliquescence économique qui a évidemment déjà commencé (demandez à nos millions de chômeurs) qui finira par exposer l’un des membres de notre couple au chômage de longue de durée, voire les deux (60 % de chances). J’estime à 20 % de chances (et là je suis très optimiste) le fait que nous réussissions tous les deux à traverser les temps sombres qui s’annoncent sans embûche ni problème !
L’idée est donc d’organiser notre vie, notre épargne, notre patrimoine en fonction de ces anticipations, ce qui nous permet d’entretenir un haut degré de moral positif, puisque se préparer et s’organiser a une conséquence très concrète : cela fait baisser votre niveau d’angoisse ! Pour vivre heureux, il faut vivre sans angoisse, supprimer les angoisses, supprimer le stress (à ce sujet je vous joins en annexe une très bonne vidéo sur ce sujet d’un psychologue).
Nous vivons en région parisienne dans un clapier aux prix parisiens et à la surface toute parisienne (comprenez « taudis minuscule et hors de prix »). C’est donc un « dortoir » pour pouvoir aller travailler et gagner dignement et honnêtement notre pain de ce jour…
Nous avons investi pour le prix d’une chambre de bonne à Paris dans une maison à la campagne nécessitant quelques menus aménagements et travaux d’intérieur, et aussi d’extérieur, enfin bref, disons que désormais mon fils sait ce qu’il veut faire comme métier quand il sera grand, à savoir « bricoleur » comme papa !
Je considère donc qu’il s’agit d’une préparation « spectre large » nous permettant de répondre à la plus grande majorité des situations… mais comme toute préparation, ou comme toute stratégie, seule l’épreuve des faits nous permettra de dire si cela était pertinent ou pas.
En attendant, nous avons la chance de pouvoir prendre l’air le week-end, en attendant nous pouvons profiter d’une maison pour nos vacances et voir les enfants courir dans le jardin, en attendant que ce soit définitivement interdit par les arrêtés préfectoraux, nous avons le plaisir de nous détendre devant une bonne flambée dans la cheminée, un verre à la main, nous avons la chance de pouvoir recevoir nos copains et nos amis et de passer des moments ensemble, bref, nous avons tout simplement la chance de pouvoir profiter des petits bonheurs de la vie, qui sont si importants pour pouvoir affronter l’adversité d’un monde de plus en plus difficile.
Le bonheur et le plaisir !
Étant d’un naturel fondamentalement très optimiste et joyeux, je voulais juste partager avec vous une autre idée, celle du bonheur et du plaisir (et je vous renvoie encore à cette vidéo de ce psychiatre qui explique si bien pourquoi notre société matérialiste et consumériste est aussi psychotoxique).
Voir le monde tel qu’il est, voir les risques tels qu’ils sont, doit nous rendre plus forts, plus responsables pour nous et nos proches, plus solides, plus prudents, mieux formés (l’acquisition de techniques et de savoir-faire est essentielle) mais sans jamais nous faire oublier pourquoi nous souhaitons anticiper ! Nous souhaitons anticiper car nous voulons protéger ceux que nous aimons et nous voulons protéger leur capacité et la nôtre à accéder au bonheur et à une forme de plaisir quelles que soient les circonstances.
Alors si je puis me permettre à défaut de conseil au moins une suggestion, dans nos préparatifs indispensables pour affronter la tempête qui vient, n’oublions pas que cela peut être et doit être aussi une source de plaisirs partagés, du fait de profiter de son potager au plaisir de faire des choses avec ses enfants, d’apprendre de nouvelles techniques et d’enrichir nos savoirs, tout cela peut donner du sens, et au bout du compte du bonheur ! Contrarien sans aucun doute, « pessimiste » au sens des autruches et des moutons qui attendent la tonte sans broncher certainement, mais au bout du compte, car il n’y a que cela qui compte, heureux de l’être !! Contrarien mais con-tent !!
Restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes »
Commentaire CRI :
Charles a écrit aujourd'hui l’article que j’attendais depuis longtemps, aussi je vais juste, dans un premier temps, ajouter quelques compléments pour ceux qui veulent aller plus loin dans la démarche de préparation à l’avenir c'est-à-dire pas plus loin que demain matin.
Personnellement, dès 2005, j’avais anticipé « La Crise » et donc aussitôt mis en place, pour moi-même et ma famille, des stratégies ordinaires de vie dont le départ imminent pour le Costa Rica, suivi d'effet fin 2006. Je ne suis pourtant ni un gourou de l’économie ni un devin qui lit dans les tripes de lasagnes au cheval, encore moins un mage breton tireur de runes.
Simplement un observateur des petits riens quotidiens qui constituent le ciment de la vie sociale. Notamment des tracasseries quotidiennes dont l’augmentation n’augure en général rien de bon pour personne dans un avenir proche, je cite en vrac l’arrogance du banquier de quartier, l’intrusion de diverses administrations dans votre univers intime, les « incivilités » galopantes (autrement dit le pourrissement exponentiel de votre vie jusque là à peu près pépère) et j’en passe sinon mon moral du jour, au beau fixe, va chuter de façon abyssale.
Souvent j’évoque avec tous ceux qui me font le plaisir de venir me rendre visite au Costa Rica les raisons qui m’ont poussé (c’est le mot) à m’expatrier et inévitablement mes interlocuteurs me demandent :
- Stéphane, depuis combien de temps n’es-tu pas allé en France ?
- Heuuuhh (le temps de calculer mentalement) … bientôt 7 ans, pourquoi ?
- Parce ce que c’est exactement comme tu le dis mais en PIRE !
Et toujours à ce moment précis, vécu X fois avec une extrême jouissance, je prends l’air béat de celui qui, pour une fois, n’a pas eu tort d’avoir raison trop tôt. Pour un peu j’en redemanderais.
De bonnes lectures également, je les évoque dans d’autres commentaires de ce blog économique, m’ont permis de conscientiser tout ce que je ressentais de plus en plus fort dans ma vie quotidienne et celle de mes proches.
Dès 2005 donc, je savais que pour prospérer (ou du moins se maintenir) dans la vie de demain il allait falloir faire preuve de créativité ce qui, pour moi qui aime la nouveauté, n’était pas pour me déplaire.
Avant de se poser les questions existentielles, au sujet du calendrier de cet effondrement en devenir, il m'a fallu prendre des mesures conservatoires, vendre tous mes actifs en France par exemple, avant de m’embarquer, tels mes ancêtres irlandais, vers une lointaine Amérique fut-elle Centrale et non du Nord, le « Rêve américain » s’étant depuis lors manifestement déplacé.
2 principales écoles s’affrontent sur le sujet de l'effondrement, je cite Michel Drac adepte du pourrissement long et Piero San Giorgio, partisan lui de l’effondrement brutal et abominablement sanglant. Je ne saurais que trop vous inciter à visionner les 2 vidéos dont les liens précèdent. Ensuite, vous vous ferez votre propre idée ce qui vaut toujours bien mieux que de n’avoir aucune idée sur la question, on en reparle dans 1, 5 ou 10 ans. D’ici là assurément vous aurez compris et ce dont je parle aujourd’hui sera sans aucun doute demain au centre de vos préoccupations quotidiennes …
Bien que, je le répète, n’exerçant aucune profession à caractère divinatoire et lucratif, je vais, rien que pour le plaisir, me prêter au jeu des probabilités en reprenant à mon compte les 3 options de Charles :
1 - Statu quo, c'est-à-dire on se maintient cahin-caha dans ce qui a fait dans le monde dit occidental notre douce existence ouatée depuis l’après guerre : 1 %. J’accorde ce tout petit % tristement orphelin en hommage (humour !) à tous les efforts consentis par les horribles et inhumains machins supra-étatiques (FMI, OCDE, ONU, BRI, OMC, OMS …) et faussement étatiques (FED, BCE …) pour maintenir le statu quo au prix de l’abaissement de votre niveau de vie au bénéfice du leur. Car, c'est bien connu, « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Antoine Laurent de Lavoisier, auteur de cette maxime fondamentale, est mort guillotiné, petite précision en prémices à ce qui suit, à l'attention de nos chers « Innocents ».
2 - Effondrement brutal : je n’y crois pas trop au motif que le 1 % de gens (environ), nos bons bergers, qui « nous veulent tant de bien », à nous les innocents moutons du troupeau veulent à tout prix conserver leurs hautes prérogatives. Mais, une fois de plus « à l’insu de mon plein gré », je suis littéralement obligé de donner la note de 9, 9 % donc pour faire un compte rond avec le précédent pourcentage. Tout simplement car, malgré les très inspirés et très compétents gourous de la FED ou de la BCE, le château de carte monétaire peut à chaque instant s’écrouler. Un seul chiffre pour comprendre l’étendue du désastre annoncé, les 700.000 milliards de dollars de produits dérivés en circulation ou bien cachés dans les bilans des banques, à comparer pour se donner le vertige, avec le PIB de la France, ridicule pour le moins avec ses 2.000 milliards de dollars. Concrètement, le montant des produits dérivés dont certains valent à peine plus qu’un milliard de dollars du Zimbabwe (comprenez l’équivalent d’une feuille de papier toilette de médiocre qualité) est 350 fois plus élevé que le PIB de la France !!! Même si cette dernière a beaucoup perdu dans son acharnement socialiste à devenir une république bananière, ce seul chiffre dont votre petit cerveau est à lui seul incapable de prendre la mesure, doit quand même vous inciter à réviser vos certitudes.
Sans compter les risques de guerre que nos bons bergers aiment à nous concocter ou bien un mauvais virus tombé par le plus grand des hasards de la sacoche d’un savant fou appointé par la sémillante Margaret Chan, représentante en pandémie, qui veut, comme chacun le sait, du bien à votre petite santé fragile.
J’ajoute que plus une société est complexe et manipulée et plus elle reste à la merci du plus petit grain de sable auquel nos merveilleuses et si compétentes « élites » n’avaient pas pensé, tout occupées qu’elles sont à préserver et augmenter leurs propres intérêts.
3 - Effondrement lent : si vous avez bien suivi mon imparable raisonnement, vous avez déjà, bien qu’à grand peine, calculé que 100 - 1 - 9 = 90 % de probabilité pour que tout ce qui empire continue à empirer.
Je ne vais pas épiloguer là-dessus, toujours dans l’idée de garder le moral au zénith en cette belle journée au Costa Rica. Mais à cet égard la loi de Murphy est imparable, en gros « tout ce qui peut aller mal ira mal, sauf si on a prévu que ça ira mal ». Si vous avez des yeux pour voir, des oreilles pour écouter et un cerveau pour mixer tout ce vous vivez au quotidien, vous avez forcément une idée solide de tout ce qui, déjà, va mal. Et bien, bonne nouvelle, demain ce sera pire, à la limite, si on ne veut pas trop se fatiguer, c’est la seule chose qu’il faut comprendre et assimiler. Et pour de bon, pas seulement car, je le répète, « un homme averti en vaut deux » certes mais surtout « un homme préparé en vaut quatre ». Autrement dit, rien ne servira, lorsque la pente sera devenue plus forte et que vous ne pourrez plus la remonter de déclarer à l’envie, « Voyez les neuneus, je vous l’avais bien dit ! ». Il ne suffit pas de penser, il convient d'agir en conséquence, en tardant le moins possible.
L’échappatoire c’est la prévision nous dit Murphy mais la prévision - à notre avantage du moins - n’est pas le fort de ceux qui nous gouverne. Pensez que nous, pauvres français, n’avons même pas le président qui nous était prévu.
Alors oui, devant tant de riantes perspectives d’avenir, QUE FAIRE ??? C’est LA question que chacun, à part les décérébrés (et il y en a !), doit se poser à partir de sa propre prise de conscience même si nous savons, de source sûre, qu’une grosse majorité de gens préfèrera faire comme si de n’était. « Tout choix suppose un renoncement » n’est-ce pas, reste à savoir ce à quoi on veut renoncer ? Quand on entend la Belle Kacem professer sur les ondes qu’il faut « encadrer la liberté d’expression » sans que personne ou presque ne monte aussitôt au créneau, on a bien compris qu’il est déjà trop tard car pas mal de personnes on déjà implicitement renoncé à leur bien fondamental, j’ai nommé leur Liberté.
Il y a 1.000 et 1 façons de résister à ce pourrissement ambiant, Charles en évoque quelques unes qui ont toute leur intérêt et que je ne saurais que trop vous recommander. Parce que contrairement à ce que pensent, selon leur degré de soumission, les individus généralement de l’espèce « Personnellement cela m’est égal d’être ... » cocher la ou les bonnes cases :
( ) Protégé.
( ) Encadré (Cf. la Belle Kacem).
( ) Filmé, écouté, surveillé (Merci Barak !).
( ) Espionné (À nouveau merci Barak !).
( ) Esclavé (expression personnelle imagée) - Pour votre plus grand bien et votre sécurité Mesdames, Messieurs.
« ... car MOI Môsieur je n’ai RIEN à me reprocher » prévoir est un comportement citoyen alors qu’attendre que, le jour venu, les secours arrivent de l’extérieur est une attitude totalement irresponsable pour ne pas dire incroyablement stupide, limite absurde.
Ces « Innocents » seront d’ailleurs les premiers à subir, les premiers à mourir, lorsque les lumières vacilleront pour de bon. Bien que de par leur comportement irresponsable ils ne le méritent absolument pas, il faudra songer un jour à expliquer une bonne fois pour toute à ces « Innocents » pourquoi c’est toujours eux qui paient le prix fort lorsque la vie s’affole.
Devant préparer un voyage en pays hostile (comprenez le Nicaragua) pour demain matin à l’aube, le temps me manque cruellement pour finir cet article tant j’ai encore de choses infiniment pertinentes à vous dire sur la question. Remarquez, le plus simple sera d’y revenir tant je sens que l'actualité prochaine, en quelque sorte, m’y contraindra.
En bref, pour ceux qui auraient l’intention, comme votre serviteur s'y est déjà attelé, de prendre le virage de la résilience à laquelle chacun d’entre nous sera, de toute façon, un jour ou l’autre confronté sous peine de péricliter, je prépare en exclusivité une petite sélection de fincas (fermes) à taille humaine implantées dans plusieurs lieux délicieux du Costa Rica.
@ suivre dans les semaines à venir sur le site dans la rubrique Terrains.
@ddendum du 31 janvier 2014 : une bonne illustration de ce qui précède par l'exemple très concret de la crise de 2001 en Argentine, un pays très similaire aux nôtres. Pour ceux qui penseraient encore que, à vos stylos cocheurs :
( ) Ça n'arrive qu'aux autres.
( ) Ça ne peut pas arriver chez nous.
( ) Tout ça est très ancien, le monde a bien changé depuis.
( ) Notez ... ici ... vos propres croyances telles que : « Nos gouvernants nous veulent du bien » / « Le Père Noël » / « La Fée machin » / « Le journal de TF1 » ...
Je n’écris rien en ce moment pour cause de vacances trop de mauvaises nouvelles dans l’actualité. Pas envie de les commenter tout seul dans mon coin, malgré quelques encouragements de mes plus fidèles lecteurs, merci à vous !
Fort heureusement, pour me distraire de mon néant éditorial du moment, rencontre sympathique et très intéressante cet après-midi avec Simone Wapler à Tamarindo. Simone, Rédactrice en Chef de L'Investisseur Or et Matières et de La Stratégie de Simone Wapler, toujours à l’affût des bonnes opportunités d’investissement de ce monde, a en effet souhaité me rencontrer lors de son voyage d’étude au Costa Rica pour que je lui parle de l’économie du Costa Rica et plus particulièrement de l’immobilier.
J’ai d’autant plus volontiers accepté son aimable invitation que depuis des années je lis ses chroniques sur Agora. Ainsi que celles de Bill Bonner …
Ce sont justement des gens comme Simone Wapler et Bill Bonner de La Chronique Agora, que je remercierai jamais assez, qui ont été à l’origine de ma prise de conscience de ce qui se passait réellement dans l’économie mondiale et donc, par ricochet immédiat dans mon assiette et dans ma poche. 2 lieux assurément essentiels pour nous, pauvres mortels.
Simone Wapler a notamment écrit en 2012 Pourquoi la France va faire faillite et plus récemment, en mars 2013, Comment l’État va faire main basse sur votre argent. Ces ouvrages n'ont rien à voir, de près ou de loin, avec de la science fiction, on nage plutôt en pleine anticipation financière. Un homme averti en vaut 2, certes, mais un homme préparé en vaut 4 comme je l'ai récemment lu quelque part. Une femme je ne sais pas, je n'ai pas de statistiques fiables sur la question, donc pas d'avis circonstancié à émettre. A part que Simone en vaut 8, ça c'est sûr !
Cette brutale prise de conscience, aussitôt suivie par de nombreuses années de lecture de chroniques vivantes et passionnantes ont considérablement enrichi et transformé ma vie. Petite précision, en quittant la France je ne suis pas subitement devenu plus riche mais assurément, j’ai évité de m’appauvrir. Rassurez-vous, je ne suis pas devenu pour autant millionnaire, je manque pour cela cruellement de malhonnêteté, mais tout bien pensé et pesé, rien ne m’y empêche si d’aventure il m’en prenait l’envie. D’autant qu’au Costa Rica, s’il n’est pas plus aisé qu’ailleurs de gagner de l’argent, il est quand même plus facile de le conserver. Il suffit par exemple de le planter en terre et il repousse.
Si si, je vous l'assure et nous avons encore bien d'autres tours dans notre sac ...
Commentaire CRI :Oui vraiment, l’actualité économique est mauvaise en France, en Europe, pas d’éclaircies à l’horizon, c’est déprimant à la fin … Parfois quand même je me demande si ce n’est pas le trop plein d’informations qui nuit à la santé mentale. Après tout, on n’est pas vraiment OBLIGÉ de taper dans Google :
... - impôts - taxes - cancer du rectum - François Hollande - socialiste - fisc - Cahuzac - inflation - blennorragie - …
Fort heureusement, il y a quand même, en cherchant bien, de sacrées bonnes nouvelles dans le monde, un bébé royal, Alain Delon est pour le mariage gay, nos amis les belges ont un nouveau roi … mais je ne sais pas si cela suffit tout à fait à compenser le marasme ambiant. Car les mauvaises nouvelles ne se cantonnent pas aux journaux ni aux écrans de télévision ou d’ordinateur, un jour ou l’autre, insidieusement, sournoisement, elles débarquent dans votre vie. Certaines attendues et d’autres pas. Alors il faut bien s’en préoccuper un minimum ou bien alors choisir de devenir moine au Tibet, ermite en Inde, curé de campagne en Bretagne, à Camaret par exemple …
Tout choix suppose un renoncement … c’est cela le plus difficile dans la vie, devoir choisir et donc renoncer, il y a tant de chemins à explorer, tant de vies à vivre.
Là dans l’instant, je voudrais avoir encore 100 ans de vie, pour savoir QUI des Cassandres, des vendus ou des benêts aura eu tord d’avoir raison trop tôt. Allez, même 50 années de rab, je signe de suite, same player shoot again. C’est OÙ qu’on signe ?
Merci Simone de réveiller mes aspirations chroniqueuses et en voiture pour de nouvelles aventures !!!
Une analyse de Michel Collet, avocat associé, fiscalité internationale, chez CMS Bureau Francis Lefebvre.
Il devient donc urgent de répondre à la demande croissante de régularisation dans un cadre garanti et stable. Il est maintenant temps de rouvrir un programme de régularisation.
Depuis 2009, plus de 800 accords d’échange d’informations ont été signés dans le monde. Près de 700 conventions fiscales ont été amendées pour intégrer la nouvelle norme prônée par l’OCDE et 228 nouvelles signées. De son côté, la France a signé 29 accords d’échanges d’informations et dispose d’un des plus grands réseaux de conventions fiscales, avec plus de 113 pays. Des conventions fiscales avec Hong-Kong et Panama ont été signées. Et celles avec le Luxembourg, la Suisse, l’Autriche, l’Île Maurice, Singapour, ou encore Bahreïn notamment, ont été amendées. Si ces accords prévoient une procédure d’échange d’informations aux fins fiscales, à laquelle le secret bancaire ne peut être opposé, encore faut-il que les informations soient demandées, ce qui rend ces procédures moins efficaces, d’où la volonté affichée et réaffirmée des pays membres du G20 et des pays de l’Union européenne de passer à l’échange automatique.
De manière bilatérale, les pays peuvent revoir leurs accords existants. De manière multilatérale, ils sont encouragés à signer la convention multilatérale pour l’assistance administrative mutuelle en matière fiscale. Cette convention prévoit notamment des procédures d’échange d’informations sur demande, automatique et spontané entre les signataires. Cette convention de 1988, revue en 2011 sous l’égide de l’OCDE lors du G20 de Nice, compte aujourd’hui plus de 50 pays signataires, dont la France, avec récemment, le Luxembourg, la Suisse et Singapour et à venir les 10 territoires d’outre-mer ou dépendance de la Couronne comme les Bermudes, les Îles Vierges britanniques, les Iles Caïmans, Jersey, Guernesey ou l’ile de Man. Par ailleurs, un registre des trusts va être tenu au Royaume-Uni.
L’Union européenne n’est pas en reste au travers de la directive Épargne I et sa réforme concernant la déclaration automatique par l’établissement payeur des bénéficiaires d’intérêts à leur administration fiscale et de la directive sur la coopération administrative dans le domaine fiscal qui reprend, à partir de 1er janvier 2015, les nouveaux standards d’échange automatique et spontané notamment. On notera que le Luxembourg, le 10 avril dernier, a accepté d’introduire l’échange automatique au 1er janvier 2015, dans le cadre de la directive épargne (pour les premiers échanges au 1er janvier 2016).
Force est de constater que la plupart des banques privées, en Suisse et au Luxembourg principalement, invitent fermement leurs clients à régulariser l’existence du compte dans leur Etat de résidence, avant la fin de l’année. L’information selon laquelle 5.000 personnes auraient spontanément exprimé à l’administration le souhait de régulariser confirme l’effet d’aubaine pour le Trésor.
En France, il n’existe plus de programme de centralisation des demandes de régularisation depuis le 16 octobre 2012. Dans le cadre de cette démarche spontanée, les sanctions pénales fiscales éventuelles n’étaient pas appliquées et cela permettait, selon l’implication du contribuable, une plus grande modulation des pénalités. Enfin, les premiers échanges étaient effectués sur une base anonyme, en donnant ainsi au contribuable la nécessaire visibilité sur le traitement finalement appliqué : «Il n'y aura ni amnistie ni cellule de régularisation. (…). Il doit y avoir un processus transparent, de droit commun», a précisé le ministre du Budget. Le Premier ministre a appelé, lui, à la régularisation, le week-end dernier. Certes, mais dans quel cadre et surtout à quelles conditions ?
Le traitement fiscal de droit commun prévoit que ne pas déclarer un compte à l’étranger est susceptible de déclencher un rappel d’ISF à partir de 2007 ; d’impôt sur le revenu à partir de 2006, éventuellement des droits de succession -si le décès a eu lieu après le 1er janvier 2007-, des intérêts de retard à 4,8% par an. Le contribuable a-t-il hérité d’une situation qui a été créée par des ascendants, dans un souci de protection d’actifs, de moyens de vie (à une époque troublée comme la seconde guerre mondiale), de fait (ascendants ayant épargné des revenus par ailleurs fiscalisés dans un autre pays), ou, fut-il le maître d’œuvre ou complice d’un montage visant à éluder l’impôt ?
Les pénalités, assises sur le montant de l’impôt, peuvent se monter à 10% (bonne foi), 40% (manquement délibéré comme l’absence de déclaration), voire à 80% (manœuvres frauduleuses dans le dernier cas), selon les situations. Mais l’impôt n’est pas forcément l’addition le plus lourde. Omettre de déclarer le compte détenu à l’étranger dans sa déclaration de revenu, rend des amendes exigibles de 5% du solde du compte depuis 2011 ; donc 10% pour ceux n’ayant pas déclaré leur compte cette année. Pour la période antérieure et jusqu’en 2006, l’amende est de 1.500 euros ou 10.000 euros par an, selon que le pays en cause a signé ou pas une convention d’assistance administrative éligible avec la France. Enfin, en cas d’impossibilité de justifier de l’origine des sommes, un prélèvement de 60% du compte, sur la valeur la plus élevée connue de l’administration, des avoirs figurant sur le compte au cours des dix années peut être exigé par l’administration.
L’administration est susceptible, en outre, de saisir le procureur pour délit de fraude fiscale. Un projet de loi actuellement en discussion relatif à la lutte et à la grande délinquance économique et financière vise à renforcer l’arsenal répressif et les moyens d’investigation. Par exemple, sera considérée comme circonstance aggravante de commettre la fraude «en bande organisée», au moyen de banquiers ou d’avocats, par exemple, ou en ayant recours à des comptes bancaires ou des entités détenus à l’étranger, ce qui rend le contribuable passible de sept ans d’emprisonnement et d’une amende pénale pouvant aller jusqu’à 2 millions d’euros. Des techniques spéciales d’enquête seront accordées comme l’infiltration, la garde à vue ou les écoutes… avec la possibilité, pour l’administration, de s’appuyer sur des informations d’origine illicite, comme des fichiers volés.
Alors régulariser, oui mais comment ? Le centre des impôts local est-il le mieux placé, à supposer qu’il accepte le dossier ? À qui doit-on s’adresser au ministère de l’Économie et des Finances ? À l’ancienne cellule de régularisation, aux services de vérification (DNVSF) ? Certains ont déclaré leur compte spontanément pour la première fois dans la déclaration 2012, confiants dans l’ouverture d’un cadre dans l’année, afin d’éviter la pénalité de 5% du compte pour non déclaration. D’autres, auraient déposé un dossier de demande de régularisation anonyme à l’administration centrale, mais suffisamment précis pour faire les recoupements lors de la régularisation réelle. La diversité des approches ne devrait pas simplifier le traitement des demandes.
Si l’on suppose que les incriminations pénales seront écartées, quel est le processus de droit commun fiscal auquel le contribuable doit s’attendre pour l’amende sanctionnant la non déclaration du compte, les majorations d’impôt, et le droit de 60% en cas de justification trop incertaine de l’origine des sommes ? Ici n’est pas abordée la complexité des situations lorsque le compte est détenu à travers des structures étrangères (sociétés, fondations, trusts, etc.).
En l’absence de clarification très précise – ce qui paraît ambitieux –, la nécessaire sécurité fiscale, bénéfique au Trésor comme au contribuable, commanderait de préserver la phase anonyme de discussion préalable. Sans sécurité juridique, le Trésor comme le contribuable risquent de passer à côté de ce rendez-vous que la pression internationale, celle des banques et de déficits publics rendent important.
Commentaire CRI :
Un pas de plus vers la criminalisation du citoyen ordinaire. Sans aller jusqu’à dire que « payer des impôts c’est voler sa famille » (citation anonyme), je considère que la possibilité d’en mettre un peu à gauche (façon de parler, il faudra d’ailleurs songer à modifier cette expression !) constituait jusqu’à peu une soupape de sécurité bénéfique à la société toute entière. L’honnête commerçant qui pense à sa future retraite, l’artisan, le restaurateur, le cafetier, l’hôtelier, le coiffeur, le psy, le chauffeur de taxi, le portier, le comptable (si si !), le pharmacien (si si si !), … qui tous se font parfois payer en cash non déclaré (pléonasme) ont au moins un autre point commun. Ce sont TOUS des travailleurs !!! Et vouloir sauvegarder un peu de la valeur de son travail pour pouvoir financer, un jour, plus tard, les études des ses enfants, ses soins de santé au cas où, la disparition prématurée de l’un ou l’autre conjoint, laisser entrer un peu de soleil dans sa vie, se faire implanter capillairement à la clinique Cahuzac … et d’une manière générale tout ce qui permet de conjurer le sort ou de sortir, ne serait-ce qu’un peu, de sa condition est un acte parfaitement sain. Sauf à considérer que, le jour venu, l’État-Providence sera au rendez-vous pour vous prendre totalement en charge. Mais seuls les fous (ou les naïfs, c’est la même chose) peuvent, d’autant plus dans la situation actuelle, penser cela.
Ne nous trompons pas de cible, cette fiscalité répressive, confiscatoire, policière, inhumaine dans son application, s’adresse aux petits et moyens poissons que nous sommes quasiment tous. Les gros poissons eux, sauf 1 ou 2 déméritants rattrapés de temps à autre par la patrouille et que l’on jette alors en pâture à la vindicte populaire, pour l’exemple, pour faire peur, ne rentrent pas dans la nasse. En pâture médiatique j'entends, virtuelle donc. Prenez le cas Huzac par exemple, aux dernières nouvelles personne n’a rien vu, rien entendu. Et puis comme le dit le retourné Pierre Condamin-Gerbier devant le Sénat, les vrais riches ont déjà mis leur argent à l’abri à Hong Kong et Singapour notamment.
Aujourd’hui je pense à tous ces gens qui ont, il y a longtemps ou bien plus récemment du fait de « l’ouverture à l’Europe » ouvert un compte bancaire ou une assurance vie à l’étranger et « malencontreusement omis » de les déclarer en cochant la petite case prévue à cet effet sur le formulaire du capitaine. Le capitaine ad hoc bien sûr. Tous menacés de surclassement de « sportif amateur catégorie fraude fiscale » à « criminel », ils doivent pisser dans leurs braies à l’heure qu’il est. Au dessus, c’est direct criminel de guerre, génocidaire, attention à la marche. Sérieusement, cette « ouverture » risque pour beaucoup de se muer en fermeture pure et simple. Adieux veau, vache, cochon, épargne … le fisc va tout vous prendre pour immédiatement le jeter dans le trou sans fond de la « DETTE » qui, telle la gangrène, dévore tout sur son passage.
Là où j’ai un peu peur quand même, pour vous, c’est à la mention des « techniques spéciales d’enquête ». Celles du fisc étaient déjà bien tordues mais pas encore assez apparemment. Vous allez donc prochainement être « infiltrés », je cite, définition du dictionnaire : « Faire pénétrer dans un corps », j’espère que cela ne sera pas trop douloureux. L’usage de la torture sera-t-il remis au goût du jour ? Le fisc va-t-il chauffer les pieds des contribuables pour leur faire avouer où est planqué le magot ? Pourquoi ne pas ouvrir un Guantanamo fiscal dans les régions françaises désertifiées ?
Par ailleurs, j’ai bien peur qu’à force de revenir en arrière (lois rétroactives) le fisc va finir par déterrer les morts pour mieux imposer les vivants.
Parfois, j’ai la nostalgie de mon pays, la France. Tous les expatriés connaissent cela … ce qui quelque part me console de vivre dans un ailleurs, à quelque chose malheur est bon, c’est que la France, tout bien pesé, n’est plus le pays souverain que j'ai connu mais une simple province de l’Europe parmi d’autres. Et bientôt un simple pourcentage sur un graphique du Marché Transatlantique que vos zélites politiques vous concoctent habilement dans le dos, renseignez-vous. Peu à peu, face à cette avalanche d’absurdités quotidiennes made in France, ne subsistera plus dans ma mémoire qu’une France purement géographique, quelle tristesse !
Pire, quand on s’attaque aux fonds de tiroirs, aux poires pour la soif de certaines catégories de personnes, on prend le risque de se faire éjecter manu militari de son fauteuil capitonné, de sa chaise percée. Cela encore n’est pas si grave, plutôt salutaire assurément. Non, ce qui est plus grave ce sont les troubles qui accompagnent généralement ce genre de réjouissances populaires.
Pierre Jovanovic, prophète malgré lui à ses heures, soutient mordicus que François Hollande ne finira pas son mandat. Je commence à croire qu’il a raison …
Derrière l'expression Sauve qui peut !, employée par Éric Brunet pour son livre, se cachent toutes les bonnes raisons d'émigrer d'un pays encroûté, la France, où il n'y a plus de salut pour ceux qui veulent vraiment vivre, c'est-à-dire vivre libres, et qui, de surcroît, ne s'y sentent pas aimés.
Qui peut quitter la France sans pour autant cesser de l'aimer ? Tout le monde :
Ces Français qui résistent au déclin programmé de leur pays, veulent embrasser d'autres possibles et se frotter au monde réel, à l'entreprise, aux économies dynamiques, aux enjeux du futur. Ils veulent découvrir des modèles vivants, s'imprégner d'autres ailleurs.
Cela n'est pas réservé à une élite, loin de là. Il faut seulement le vouloir et ne pas se laisser intimider par ceux qui jettent l'opprobre sur les exilés. Certes tous les exilés ne reviendront pas, mais il suffit qu'il en revienne : "Enrichis de leurs expériences dans le monde réel, ces exilés donneront une inflexion nouvelle à notre pays engourdi." C'est pourquoi n'en déplaise aux fauteurs de déclin et de servitude, socialistes et compagnie, "partir n'est pas une lâcheté, mais un acte de résistance et de courage."
Les bonnes raisons de partir ?
La fiscalité étouffante :
Selon l'OCDE, la France est au troisième rang pour les recettes fiscales (44,2% du PIB), derrière le Danemark (48,1%) et la Suède (44,5%). Mais, surtout, elle est championne en matière de dépenses publiques (56,5% du PIB), derrière, il est vrai, la République démocratique du Congo, l'île de Kiribati, l'Irak, le Lesotho et le Danemark. Alors que les PME, ces poules aux œufs d'or, sont les seules vraies créatrices d'emplois (600.000 en dix ans), elles sont littéralement matraquées fiscalement : "En France, la fiscalité d'une PME représente 65,7% de son résultat commercial. En examinant le classement mondial, on constate que notre pays est un des plus gourmands du monde avec ses PME : il occupe le 169e rang sur un total de 185 États étudiés."
Ce matraquage fiscal a des répercussions sur la compétitivité de la France, qui occupe désormais la 21e place au classement du Forum économique mondial : "La pression fiscale a pour conséquence de rendre le travail cher et donc rare." Avec pour conséquence un fort chômage des jeunes et une grosse proportion de seniors inemployés. Et l'avènement de François Hollande s'est immédiatement traduit par un nouvel accroissement de cette pression fiscale, qui était déjà insupportable...
L'égalitarisme :
En France, certains sont plus égaux que les autres, les fonctionnaires. Ils jouissent d'un privilège exorbitant, l'emploi à vie. Aussi l'égalitarisme revendiqué ne les vise-t-il pas : "L'égalité prend chez nous une forme singulière : l'aversion pour celui qui réussit, qui génère de la croissance, qui fait fortune ; en d'autres termes la défiance du riche." Un pays ne serait démocratique que s'il permet non seulement l'égalité en droit mais l'égalité en revenus... Alors, pour égaliser, on taxe les riches et on s'étonne qu'ils prennent la fuite. Mais on est sélectif dans la stigmatisation des exilés fiscaux : "Sur les milliers d'exilés fiscaux célèbres, les seuls que les médias harcèlent sont ceux dont on connaît les engagements de droite, et les chefs d'entreprise qui par nature sont des salauds."
L'exécration des patrons et l'éloge des fonctionnaires :
Il ne fait pas bon être patron en France : "Le seul chef d'entreprise sympathique est celui qui ne gagne pas d'argent." Les Français ont une piètre opinion des patrons : "Selon un sondage IFOP publié dans le JDD en octobre 2012, seuls 21% ont une bonne opinion de leur patron. Cette faible proportion descend à 15% quand il s'agit de juger les dirigeants de PME en général et plonge à 5% pour les chefs de grandes entreprises." Il est même possible, en France, sans faire de vagues, d'écrire un livre intitulé Je hais les patrons (l'auteur est Gisèle Ginsberg, journaliste syndicaliste...) : "Imaginez les réactions qu'auraient suscitées ce titre si on avait remplacé le mot "patrons" par "artistes", "syndicalistes", "journalistes", "pauvres", "fonctionnaires", "chômeurs"..."
Il n'en va pas de même avec les fonctionnaires :
Les deux tiers des Français jugent les fonctionnaires honnêtes, compétents, au service du public, à l'écoute et même accessibles et disponibles, selon un sondage réalisé par TNS Sofres. La majorité des sondés pensent aussi que les fonctionnaires sont maltraités par l’État et vont jusqu'à se dire solidaires de leurs protestations contre la dégradation de leurs conditions de travail.
Une stupide guerre civile idéologique :
Dans le passé, la guerre civile n'a épargné aucune nation : "Peut-être faut-il y voir là un processus anthropologique indispensable à l'émergence des nations modernes. La France n'échappe pas à cette règle. À cela près que notre spécificité à nous, c'est que la guerre civile est la ligne éditoriale de notre pays, une sorte d'azimut national." La guerre civile permanente semble en effet consubstantielle à l'Histoire des Français (le regretté Jacques Marseille avait pu intituler un de ses livres Du bon usage de la guerre civile en France). Éric Brunet n'est pas à court d'exemples et peut conclure : "Le clivage, la faille, le fossé sont patrimoines nationaux, à telle enseigne que, pour mieux étiqueter les factions ennemies, les Français ont inventé les concepts de gauche et de droite."
Cette mentalité ne conduit évidemment pas au dialogue et à la concertation, mais à la confrontation et au rapport de force. Le mode de scrutin uninominal à deux tours, qui exclut de représentation les minorités, et l'impossibilité d'une véritable liberté d'expression en sont les illustrations insignes :
Notre hostilité à l'idée que des opinions extrémistes ou marginales puissent être publiquement exprimées est si profonde que nous avons tout simplement décidé de les interdire, en punissant leurs auteurs de peines pouvant aller jusqu'à la prison ferme.
Éric Brunet fait allusion là aux lois liberticides que sont la loi Gayssot et les lois mémorielles... Il n'est pas étonnant dans ces conditions que la France se situe au 44e rang du classement international de Reporters sans frontières en matière de liberté de la presse :
Ce climat permanent de guerre idéologique larvée, de chasse aux sorcières, de censure ou d'autocensure quotidienne et de refus de débattre concourt à faire de la France l'un des derniers pays en termes de liberté de la presse.
Fainéantise, assistanat et népotisme :
Les Français n'aiment pas bosser et, d'ailleurs, ils ne bossent pas, parce qu'ils considèrent depuis des siècles que le travail est un fardeau (ils ont même eu, exception française, des rois fainéants...) :
Chez les salariés à plein temps, la France figure à l'avant-dernière place de la durée effective de travail, ne devançant que la Finlande. Les salariés français ont travaillé en moyenne 1 679 heures en 2010, soit 129 heures de moins que les Espagnols, 134 heures de moins que les Italiens, 177 heures de moins que les Britanniques, 224 heures de moins que les Allemands, sans parler des pays de l'Europe de l'Est qui occupent la tête du classement. (Étude parue en janvier 2012, réalisée par l'institut Coe-Rexecode dans les 27 pays de l'UE).
La France est peut-être la patrie des droits de l'homme mais elle n'est en tout cas pas celle des devoirs : "Les devoirs sont souvent considérés chez nous comme une contrainte réactionnaire, un archipel de règles surannées, l'ADN des régimes autoritaires..." La France est donc peuplée de citoyens ayants droit et d'assistés, ce qui n'incite pas vraiment au travail : "En France le combat contre la pauvreté ne consiste pas à favoriser la création d'emplois mais simplement à augmenter les minima sociaux, à l'instar des dames patronnesses du siècle dernier." Il est souvent intéressant de ne pas franchir un seuil social : cela permet de gagner davantage... en ne faisant plus rien du tout. Ce qui n'encourage pas non plus à travailler, c'est le népotisme généralisé : "Depuis toujours, les élites françaises ont favorisé l'ascension de leur progéniture au détriment, on le suppose, de citoyens plus méritants. Un constat démoralisant pour tous les Français qui ne sont pas des fils et des filles de..." Là encore, Éric Brunet ne tarit pas d'exemples...
L'enseignement est naufragé et la créativité au point mort :
En 20 ans les apprentissages fondamentaux, lire, écrire, compter, ont régressé en France dans de fortes proportions. En matière scolaire, la France souffre mal la comparaison internationale, comme le révèlent les études sur la lecture, PIRLS, ou sur les performances des lycéens, PISA, notamment en mathématiques. La France régresse là encore fortement par rapport aux autres pays... Pourtant le coût d'un élève est passé en 30 ans de 4.400 à 8.000 euros et les élèves par classe sont nettement moins nombreux. Alors pourquoi cette baisse de niveau ? "Si le niveau baisse drastiquement chez nous, c'est surtout parce que les heures d'enseignement ne cessent de diminuer. En 1968, les écoliers français avaient 175 jours de classe par an et 1 050 heures de cours. Aujourd'hui c'est 140 jours et 840 heures, soit un cinquième de moins." Et il y a également plus de cours différents...
Le baccalauréat n'a plus aucune valeur, mais c'est le sésame pour entrer sans sélection dans les universités, qui fabriquent des chômeurs et qui ne brillent pas dans la compétition internationale: l'ENS, la première d'entre elles, ne figure qu'au 34e rang du QS World University Ranking (trois autres universités françaises seulement figurent dans le top 200) et Orsay Paris-Sud, la première université française, figure au 37e rang du fameux classement de Shangaï.
Quant au travail manuel, il est dénigré. Un chiffre éloquent le montre : il y a 600.000 apprentis en France et 1,6 million en Allemagne... On doit donc dans les métiers se tourner vers l'étranger pour recruter : "On manque en France cruellement de maçons, soudeurs, tourneurs, chauffeurs de poids-lourd, bouchers, infirmiers, médecins, chirurgiens, techniciens de maintenance, informaticiens. Or et contrairement à ce qu'on croit, du fait de la demande, la plupart de ces emplois sont très bien rémunérés." Dans les domaines de la création artistique, de la gastronomie (eh oui), la France roupille, se réfugie dans le passé ou le plagiat. Pas de quoi pavoiser là encore.
En matière d'innovation, la France occupe dans le classement mondial effectué en 2012 par l'INSEAD et l'OMPI la 24e place sur 141, tandis que la Suisse, comme en 2011, y occupe le 1er rang... En France, la législation du travail trop tâtillonne et le manque d'investissement dans la recherche et développement en sont la cause.
Conclusion :
Ce bilan désastreux de la France explique peut-être pourquoi les Français, qui y résident, sont "les premiers consommateurs d'anxiolytiques et autres antidépresseurs de la planète", mais il explique certainement pourquoi tant d'entre eux, parmi les meilleurs dans leurs catégories, la quittent, faute d'y avoir des perspectives d'avenir. Ce faisant, ils emportent tout de même avec eux un peu de leur pays :
N'en doutons pas, ceux qui ont fait le choix de partir s'attachent chaque matin à faire vivre l'esprit français loin de l'apathie hexagonale. À des kilomètres de nos frontières, ces expatriés sont une multitude de petits morceaux de France. À leur façon, ils résistent en poursuivant, consciemment ou pas, leur rêve d'une France différente, conquérante, et vivante...
Cette avant-garde de résistants est pourtant systématiquement stigmatisée par les médias et les politiciens français... Éric Brunet ne fait, heureusement, pas partie de ces commentateurs myopes : "Si demain, pauvres ou riches, ces émigrés acceptaient de rentrer au pays, ils seraient notre meilleur atout pour sonner le réveil de la France." Ce n'est cependant pas demain la veille...
Commentaire CRI :