Personnellement cela ne m’intéresse pas du tout de vous parler du Costa Rica.
Comme s'il n'y avait qu'un seul Costa Rica ...
Surtout, d'autres que moi font cela bien mieux.
Voyez par exemple Wikipedia, le bon vieux Routard, le Petit Futé et autres Lonely Planet.
Ce dont j’ai envie, c'est plutôt de vous parler de MON COSTA RICA à MOI.
Celui que moi-même et ma famille vivons au jour le jour, a lo largo de la manera (chemin faisant), con el tiempo (au fil du temps).
Pays parfois merveilleux, souvent quand on y pense, d'autres fois horripilant, un peu comme la vie en général. En un peu mieux ...
Je vais essayer de vous le présenter, sans prétention, façon BLOG.
Pas de stress, on écrira au fils du temps, quand nous aurons le temps ... Pura Vida ...
@ bientôt,
Parallèlement à l'élevage de poules, nous avons mis les bouchées doubles en cette fin d'année 2012 pour terminer la construction du potager. Les 2 grillages (un large et un fin) sont posés, la porte quasi blindée également, le sommet est recouvert de feuilles de cocotier pour donner un peu d'ombre, l'arrosage par le haut fonctionne ...
Ayant décidé d'opter pour la permaculture, nous avons disposé au sol 13 cadres de bois qui vont recueillir la terre. Ceci afin de ne pas piétiner et donc tasser ladite terre. Les rangées entre les cadres font 40 cm de large ce qui interdit toute prise de poids supplémentaire sous peine de ne pas pouvoir y caser confortablement son séant.
L'un des 3 principes principaux de la permaculture est de ne pas travailler, ça commence bien, du moins ne pas retourner en profondeur la terre, ce qui ne peut que nous séduire. Pour le reste, comme d'habitude, on apprendra en faisant.
1ère étape : la terre du Guanacaste étant assez compacte, du genre qui ne vous rend pas vos bottes quand détrempée, nous avons acheté quelques sacs de terreau maison dans une pépinière voisine. Nous avons également préparé, à grand renfort de feux géants, de la cendre de bois de coupe exempte de toute contamination. Au besoin nous rajouterons plus tard du sable de la rivière toute proche. Car je crois me souvenir que les carottes sont comme les touristes au Costa Rica, elles aiment le sable.
Voilà, tout est prêt, y-a-plus-ka semer, planter ... des tomates, radis, persil, thym, ciboulette, marjolaine, laitue, concombre, poivron, melon, pastèque ... nous avons tout cela et plus encore en stock.
Maintenant reste à voir comment nous allons pouvoir faire pousser autant de végétaux dans seulement 20 m² ???
Mais il paraît que la permaculture, comme Lourdes, fait des miracles. On doit pouvoir, paraît-il, nourrir tout le Costa Rica en cultivant une surface égale à celle d'un terrain de football. Ou bien quelque chose dans le goût, à peu de chose près ... faut quand même que je révise un peu pour ne pas trop me planter en plantant. @ suivre ...
Pour terminer en beauté nous avons construit à l'aide de planches de récupération un ÉNORME composteur pour produire notre propre compost. 2 avantages, économique tout d’abord car plus besoin d'en acheter et écologique car les nombreux déchets végétaux du parc (des tonnes !) seront désormais compostés au lieu d'être brûlés. Et un troisième, optionnel, si le compost ne prend pas, on pourra toujours s'en servir comme résidence secondaire. A vue de nez, on peut y loger à l'aise au moins 6 enfants non obèses ou bien 3 employés, Cf. photo de la boite à peine achevée. La réduction des déchets ménagers par ailleurs est déjà en œuvre car, grâce aux poules, nous sommes récemment passés à 1 gros sac de type supermarché de déchets par jour à 2 petits sacs de rien du tout par semaine. Je crois qu'en comparaison des gringos qui n'ont pas encore compris que la fête est bientôt finie, nous produisons au moins 15 à 20 fois moins de déchets ménagers.
M’eût-on dit un jour que j’en serais fier que je ne l’eusse pas cru. C’est-y comme ça qu’on dit ?
Après 21 jours de soins attentifs, 6 poussins ont vu le jour. Comme disait le bien nommé Pierre Corneille, spécialiste des oiseaux comme chacun sait, nous partîmes 12 (œufs) mais par un prompt effort, nous nous vîmes seulement 6 (poussins) arrivés à bon port ... le poète nous pardonnera notre libre interprétation de son œuvre ...
Sur les 12 œufs du départ donc, 2 ont mystérieusement disparu sans laisser de trace et 4 n’ont pas éclos. Nous envisageons une dissection des 4 laissés pour compte pour trouver l’origine du problème mais le cœur n’y est pas aujourd'hui. Le travail sera donc confié à Anna qui souhaite devenir « docteur des animaux » et qui, réellement, n’a peur de rien.
Des poussins en à peine 2 mois après avoir commencé notre élevage de poules au Costa Rica, c’est un vrai succès qui nous rempli de contentement. Largement au-delà de ce que nous espérions à dire vrai. @ suivre …
Rencontre inattendue ce midi, à Playa Avellanas, plage de surf proche de Tamarindo en la personne de Lola la cochonne, mascotte du restaurant Lola's. Habituellement Lola se ballade sur la plage, se baigne, surfe, court après les petits enfants pour les manger, se prélasse au soleil ou bien dans son enclos. Mais aujourd’hui, manifestement, la cochonne avait décidé de se mettre à table. Nous sommes arrivés au moment où Lola venait de commander une « Impérial », bière institutionnelle (avec la « Pilsen ») du Costa Rica.
Nous avons bien volontiers trinqué avec Lola la cochonne avant de retourner à notre dur labeur d’agent immobilier au Costa Rica. De bien belles images en effet comme on aimerait en voir plus souvent …
L'idée de faire un potager dans notre propriété du Costa Rica n'est pas nouvelle. Ni très originale à dire vrai car certains nouveaux arrivants ont la même idée et parfois passent à l'action. Malheureusement, j'ai souvent vu lesdits potagers en état de délabrement avancé quelques mois ou années après leur création. Ce qui forcément ne donne pas franchement envie de se donner la peine de commencer.
L'envie de mieux manger étant plus forte que tout, j'ai passé pas mal de temps à chercher les causes de ces échecs répétés. Dans le Guanacaste et au Costa Rica en général, le climat peut parfois se révéler extrême, très chaud en plein été février - mars - avril, très pluvieux en « hiver » août - septembre - octobre. Le rayonnement solaire élevé ainsi que les fortes pluies endommagent les cultures un tant soit peu fragiles. Il convient donc de les protéger par le haut. Le potager aura donc un toit.
Ensuite, occupons-nous des prédateurs amateurs de potager et ils sont nombreux : les poules bien sûr, les animaux domestiques, les enfants évidemment, les employés parfois, les iguanes plus que tout et une infinité d’animaux qui, la nuit venue, sortent de la forêt proche pour venir dévorer vos plates-bandes à s'en faire éclater la panse. Je connais les noms en espagnol mais en français je ne sais pas trop à quoi cela correspond. Peu importe, pour se prémunir des gloutons de tous calibres, il convient donc de grillager le périmètre du potager. Doublement grillager : grosse maille pour éviter que les plus forts entrent malgré tout et petite maille fine pour éviter que des petits malins ne se glissent au travers du filet.
Plus, bien entendu, 1 caméra wifi à infrarouge dans chaque angle + 2 autres en extérieur, soit 6 caméras au total, 4 détecteurs volumétriques de présence, 2 extincteurs, 1 détecteur d’incendie, un module de désenfumage, une sirène d’alarme, un coupe circuit d’urgence, sans oublier surtout l’affichage obligatoire des consignes de sécurité et d’évacuation … Ah non, excusez-moi, je confonds avec les « normes européennes », gracias a Dios, ici nous sommes au Costa Rica !
Le tout néanmoins fermé par une porte qui sera cadenassée, l'expérience montre qu'on est jamais trop prudent … OUF ! Ce n’est plus un potager, c’est une vraie place forte, le Fort Knox du légume ! Mais quand on aime, on ne compte pas, n’est ce pas ?
Prochaine étape : pose des grillages, du toit et premiers semis. @ suivre …
Nos hôtes les poules sont maintenant au nombre de 6 + 1 coq, soit 7 volatiles au total. J’ai récemment racheté 2 poules supplémentaires chez un autre voisin, une voisine pour le coup, à prix sans intermédiaire cette fois-ci.
Nous récoltons 3 à 5 œufs par jour, sans forcer, l’intendance suit et cherche de nouvelles recettes. Recettes à base d'œufs je précise. Pour les recettes à base de poules, on attendra encore un peu. La vocation agricole s'acquiert avec le temps.
Le coq assure apparemment, les poules ont l’air contentes.
Mais un imprévu vient de surgir, une des pensionnaires veut à tout prix couver ! A dire vrai, je n’avais pas prévu d’être si vite grand-père. J’ai bien essayé de la déloger du pondoir, ça a fonctionné quelques fois, au début, mais désormais elle s’accroche la bougresse. Même quand je retire les œufs, le sien et ceux de ses congénères, elle couve assidument les copeaux de bois. Devant tant d’obstination, on ne peut que s’incliner.
La poule domestique est un animal têtu semble-t-il. Et ceci même en l’absence de moyens efficaces de défense et de dissuasion contre l’agresseur, moi-même et un sémillant balai aux poils bleus en l’occurrence. A part crier peut-être ... Tiens, cela me rappelle quelque chose mais je sens que nous allons nous éloigner du sujet, une autre fois ... Les poules sont têtues donc, j’en veux pour preuve que malgré 4 pondoirs pour 6 pondeuses (norme **** Luxe chez les poules), elles pondent toutes (sauf une) dans le même pondoir. Quand il est occupé, elles font parfois la file pour pondre et j’ai même vu une poule s’installer sur le dos d’une autre poule pour faire son office. Très pratique ! Si ça ce n’est pas de l’obstination …
Contraint et forcé, nous allons donc tenter notre 1ère expérience de reproduction de poules en milieu tropical.
1ère étape, rassembler suffisamment d’œufs, une douzaine environ, pour que l’opération soit valable, pour nous comme pour la poule. Encore faut-il également que lesdits œufs aient été préalablement fécondés. A priori oui d’après l’ardeur matinale du coq qui, dès le lever du soleil, fait la fierté de son maître. Ensuite les glisser sous la future mère-poule et espérer qu’elle tienne le coup pendant 21 jours environ (*), période nécessaire à l’éclosion des petits poussins. La suite, on l’espère, dans un peu plus de 3 semaines …
(*) Quand j’ai un doute existentiel sur le comportement de mes poules, je demande conseil à Luis, mon employé nicaraguayen, qui semble en connaître un rayon en matière de poules. Un comportementaliste volailler si vous voulez, une sorte de César Millan des poulettes. Enfin, pour être exact, je demandais car depuis qu’il m’a assuré que le temps nécessaire à l’éclosion d’un œuf de poule était de 45 jours, je suis un peu plus méfiant et je vérifie ses allégations sur Internet. A moins peut-être qu’au Nicaragua les poules prennent plus leur temps pour couver … possible après tout, faut que j’aille voir sur place.