Personnellement cela ne m’intéresse pas du tout de vous parler du Costa Rica.
Comme s'il n'y avait qu'un seul Costa Rica ...
Surtout, d'autres que moi font cela bien mieux.
Voyez par exemple Wikipedia, le bon vieux Routard, le Petit Futé et autres Lonely Planet.
Ce dont j’ai envie, c'est plutôt de vous parler de MON COSTA RICA à MOI.
Celui que moi-même et ma famille vivons au jour le jour, a lo largo de la manera (chemin faisant), con el tiempo (au fil du temps).
Pays parfois merveilleux, souvent quand on y pense, d'autres fois horripilant, un peu comme la vie en général. En un peu mieux ...
Je vais essayer de vous le présenter, sans prétention, façon BLOG.
Pas de stress, on écrira au fils du temps, quand nous aurons le temps ... Pura Vida ...
@ bientôt,
La saison « officielle » n’est pas encore débutée et déjà du monde sur la plage. Nous étions allés comme d’habitude au fin-fond de la grande plage pour promener les chiens et faire des photos mais il a été difficile de trouver un spot tranquille.
Petite vidéo pour montrer l’extrémité de la plage principale puis traveling sur la station de Tamarindo en elle-même, la plage de Playa Grande en face, de l’autre côté de l’estuaire et quelques bateaux, environ une cinquantaine en saison.
Vous constaterez par vous-même que Tamarindo n’est pas un développement immobilier incontrôlé avec des hauts immeubles comme on le lit parfois sur les forums où sévissent des « conseillers » dont la plupart ne sont jamais venus au Costa Rica.
D’ailleurs, dès qu’on s’élève un peu au Costa Rica, on se rend compte qu’à part les grandes villes, les habitations sont le plus souvent noyées dans la verdure. Vu de haut, sans repère particulier il est souvent malaisé de trouver sa propre maison :-))
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Alors que nous sommes ici en plein développement contrôlé, paradoxalement j’ai en ce moment peu d’annonces d’immobilier à vendre à Tamarindo. Ceci vient du fait que je ne vais plus moi-même sur le terrain, beaucoup trop à faire par ailleurs.
Cela va prochainement changer. D'ailleurs je profite de ce post pour annoncer la prochaine venue, début 2020, de Thierry, ancien militaire et agent immobilier chevronné qui aura à cœur de reprendre ce secteur convoité de Tamarindo, un des endroits phare où il fait bon vivre et investir au Costa Rica.
Pour changer d’ambiance par rapport au post précédent, un peu d’humour.
Je ne fréquente pas trop les forums car on y raconte souvent n’importe quoi mais je reçois parfois des notifications de nouvelles conversations alors pour rigoler un peu je clique …
Et je tombe sur ceci, ci-contre :
Par charité j’efface le nom de Claire qui dit en substance :
- Je n’ai pas d’argent et avec « 2 proches » (qu’on imagine également désargentés) je cherche un « expat » qui pourra nous loger à San José.
Comme si ce n’était pas suffisant Claire émet le souhait que cet « expat » puisse les conseiller pour savoir où s’installer.
Ce qui à priori signifie :
Serait-ce un coup de Mr Paul Emploi qui se débarrasse à bon compte de ses affiliés ?
Sérieusement, étant moi-même un immigré depuis des dizaines d’années je n’ai rien contre le nomadisme ni le fait d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs.
Mais par pitié les apprentis-nomades faites-le à vos frais, à vos dépends et évitez de risquer de surcharger « la pobreza » qui monte qui monte en Amérique Latine même si le Costa Rica est préservé et le restera sans doute.
Claire tu as oublié de préciser dans ton post ce que tu prends au petit déjeuner ;-))
Bon, en attendant j’ai envoyé le post à tous les francophones proches de moi au Costa Rica et personne n’a répondu positivement … Quel égoïsme !!!
C’est ce que je répète souvent à ma femme quand je n’ai pas envie de m’occuper de la paperasse qui s’accumule et dont les ¾ n’ont pas d’autre raison d’exister à part nourrir ceux qui la produisent.
Un peu comme les « bullshit jobs », je n’aime pas beaucoup les anglicismes mais ça sonne mieux que « travail de merde » qui se multiplient comme des cellules cancéreuses dans nos sociétés hyper complexes qui ne vont pas tarder à s’effondrer et quelque part c’est tant mieux !
Il y a 100 façons de définir un « bullshit job » mais en gros si vous êtes assis.e toute la journée devant un écran, que vous ne vous levez que pour aller pisser ou déjeuner à la cantine de la boite, si vous vous emmerdez à mourir et que vous regardez dans la journée 100 fois votre montre dans l’attente de la sortie alors il y a de grandes chances que vous accomplissiez consciencieusement un travail de merde. Il y a de grandes chances également que vous souffriez après un certain âge de tout un tas de maladies chroniques et que vous ne profitiez pas longtemps, le jour tant attendu enfin venu, de la retraite tant espérée. Sans compter que ladite retraite vous ne la toucherez pas alors pourquoi vous infliger à vie un travail de merde si c’est pour vous faire chier, vous rendre malade et crever peu après le jour de la délivrance ?
Je m’égare mais pas tant que ça car vendredi dernier je me suis rendu à la banque pour effectuer des démarches inutiles que je n’ai jamais demandées mais que la société moderne m’oblige à accomplir pour « ma sécurité ». Sinon la banque ferme mon compte entrainant par là-même toutes sortes de tracasseries. Comme quoi, si j’en doutais, cela confirme bien que c’est dans mon intérêt. Car si je n’obtempère pas je subis de lourdes conséquences. Mon intérêt donc, combien de fois faut-il vous le répéter ?
Généralement je me motive le week-end pour attaquer les démarches inutiles et contraignantes dès le lundi matin pour être ensuite tranquille toute la semaine mais invariablement je procrastine, je m’y colle le vendredi seulement car ensuite c’est trop tard. Car les bureaucrates se reposent le week-end et quelque part c’est tant mieux sinon pour le coup cela deviendrait invivable.
Ce dernier vendredi j’ai attendu à la banque près de 2 heures avant enfin de m’assoir au guichet afin d’actualiser mes données bancaires alors que rien n’a changé depuis l’an dernier et que j’ai autre chose à foutre ! Mais bon, c’est pour ma sécurité, alors rien n’est trop bon pour ma sécurité comme on va le constater ci-après.
Alors que je terminais la dernière actualisation (de merde) j’ai entendu des bruits de lutte derrière moi, à quelques mètres. J’ai vu l’un des 3 gardes, ou 2, je ne sais pas bien en lutte avec quelqu’un, le tout accompagné de cris et de bruits de coups.
Je ne sais pourquoi j’ai cru que les gardes tentaient de mettre dehors un « borracho », autrement dit une sorte de clochard-alcoolique. Qui soit dit en passant sont moins nuisibles que les bureaucrates, comme quoi il n’y a pas de justice en ce bas-monde !
Puis soudainement j’ai entendu quelqu’un qui hurlait :
- Tout le monde au sol !!! Tout le monde au sol !!!
Et là j’ai compris qu’il se passait quelque chose de pas trop normal … En me retournant aux ¾ depuis ma chaise, j’ai vu dans mon dos à quelques mètres des gens avec des armes pointées. Il m’a alors fallu moins d’une ½ seconde pour quitter le guichet en courant, en volant plutôt.
C’est une étrange sensation que de courir avec des malfaisants armés dans ton dos, à tout instant tu t’attends à en prendre une. J’ai très vite rejoint un petit groupe de 7 ou 8 personnes planquées derrière un bureau, le meuble, refuge bien dérisoire s’il en est mais pour l’instant à l’abri du regard des malfrats.
Dans tous les cas s’était infiniment mieux que d’être coincé entre les armes et le guichet là où se trouvent les $$$. Mauvaise pioche, je savais que ce n’était pas ma semaine mais quand même …
De là j’entendais des cris dans le hall de la banque où j’étais précédemment, des bruits de luttes, des coups, des crises de nerf … et puis de nouveau le silence … puis des hurlements :
- La plata !!! La plata !!! La plata !!! …
Au moins profitez de ce post pour apprendre l’espagnol, la « plata » c’est l’argent, le fric, le flouze, le grisbi, les gonecs comme on dit en Bretagne.
Puis soudainement 4 coups de feu, du 9 mm d’après les détonations.
Puis un GROS silence, de mort !
A l’écoute des détonations j’ai béni le ciel d’être caché derrière un gros, il y a beaucoup de gros au Costa Rica mais je me suis quand même encore plus écrasé au sol au cas où. Car la paroi entre nous et le grand hall de la banque aurait sans aucun doute laissé passer les balles, celles-ci ou d’autres plus tard. D’ailleurs la photo ci-contre montre comment l’une d’elle a traversé la vitre « blindée » du hall. D’ailleurs j’aimerais bien retrouver le HDP (ici on dit HDP au lieu de FDP) qui a vendu ce vitrage anti-agression …
Pour immortaliser l’instant j’ai cherché mon téléphone mais je me suis aperçu que j’avais tout laissé sur le guichet, l’iPhone, le portefeuille avec toutes les cartes bancaires, les permis de conduire, les « cédulas » (pièces d’identité format carte de crédit) de toute la famille, bordel de merde !!! Sombre j’ai alors pensé à toute la paperasserie qui m’attendait si ces FDP faisaient main basse dessus …
GROS silence donc après les coups de feu.
Et puis encore des bruits diffus, des crises de nerf plus ou moins retenues.
Après 3 ou 4 minutes, putain que c’est long 3 ou 4 minutes dans ces cas-là, tout semblant calme, j’ai regagné le hall avec un des employés qui claquait des dents comme s’il avait été enfermé dans une chambre froide et prudemment nous avons regagné le hall des guichets, à quelques mètres.
Là les gens qui étaient restés au sol durant tout le braquage se relevaient à peine, certains hagard, d’autre visiblement choqués, d’autres comme si de rien n’était. Après avoir regardé si quelqu’un avait besoin d’aide, j’ai aperçu mon téléphone et mon portefeuille au même endroit sur le guichet et là j’ai compris que Dieu est très taquin envers moi car même s’il m’a envoyé beaucoup d’épreuves depuis plus d’un an il ne perd pas pour autant le sens de l’humour … J’ai donc récupéré mes biens au plus vite.
Il y avait pas mal de désordre au sol, près de la porte d’entrée le sang du garde qui avait reçu un coût de crosse sur la tête, des chaises, une douille de 9 mm notamment. Les gens étaient graves, conscients d’avoir échappé au pire. L’employée qui s’occupait de moi, comme d’autres, était assise par terre, tremblant de tous ses membres, incapable de s’exprimer, les yeux exorbités. Un instant j’ai pensé :
- Tu vois J., depuis des années que tu me fais chier à intervalles réguliers, le Bon Dieu t’a un peu punie là …
Mais comme j’ai un bon fond malgré tout, je l’ai réconfortée un bon moment puis quand même je lui ai fait promettre de me prendre en priorité la prochaine fois car après 2 heures d’attente et tout ce barnum je n’avais pas eu le temps de terminer les démarches pour ma sécurité toussa toussa …
Ce que j’ai retiré de cette expérience ou plutôt la confirmation de ce que je sais depuis longtemps :
Et surtout, surtout n’oubliez pas que la bureaucratie tue alors sachez vous en préserver !!!
« Nombreux sont les Français qui vivent, travaillent et voyagent à l’étranger : près de 1,8 million de nos compatriotes sont inscrits au Registre des Français, mais en réalité ils sont sans doute plus de 2,5 millions, et 25 millions de Français séjournent dans un pays étranger chaque année pour des séjours universitaires, des voyages professionnels ou du tourisme.
La mobilité internationale de nos concitoyens est une chance pour notre pays. Nos compatriotes contribuent activement au rayonnement de la France dans le monde, sur le plan économique, culturel ou encore linguistique. La France tient à les accompagner dans leur mobilité à l’étranger en leur offrant un service public consulaire de qualité. Les Français peuvent compter sur l’un des réseaux consulaires les plus étoffés au monde, fort de plus de 206 implantations consulaires. Ce réseau offre à nos compatriotes un éventail de services consulaires exceptionnel qui n’a que peu d’équivalent dans le monde. Il est un soutien indispensable pour nos compatriotes à l’étranger avec lesquels il évolue pour toujours mieux adapter sa présence à la leur, répondre à leurs besoins et moderniser ses procédures pour maintenir un haut niveau de performance ... »
C’est ainsi que Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’état auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, introduit le rapport dont voici le plan :
Introduction : Évolution de la population française à l’étranger
I. L’enseignement français à l’étranger
II. La protection sociale et l’action sociale
III. La sécurité des Français établis hors de France
IV. Le soutien aux entreprises françaises à l’étranger et à la mobilité
V. La coopération internationale
VI. L’administration des Français établis hors de France
Annexes
Vous pouvez télécharger le rapport sur le site du MEAE en cliquant ici (151 pages)
Rapport très intéressant où l'on apprend notemment que :
J’ai de moins en moins de demandes concernant la santé.
Je crois (j’espère !) que d’une manière générale les gens ont fini par comprendre qu’hors de la France qui représente environ (et seulement !!) 1% de la population mondiale il y a des gens qui survivent et plutôt bien. Etonnant non ?
D’autant que d’après ce que vous me rapportez tous, en France la qualité des soins baissent, les délais s‘allongent et les prix globaux augmentent. D’ailleurs aucun pays du monde n’est encore venu pour s’inspirer du « modèle français ». Etonnant non ?
Je relaie cette vidéo d’Emmanuel et Sandrine car ils y abordent en toute franchise le sujet de la santé au Costa Rica et plus généralement dans le monde. Vous y trouverez certainement ce qui vous convient. En ce qui concerne ma propre expérience de l’hôpital au Costa Rica c’est ICI.