Mon Costa Rica à moi ... Vivre au Costa Rica ... BLOG Costa Rica ...

Grenouille transat BLOGPersonnellement cela ne m’intéresse pas du tout de vous parler du Costa Rica.
Comme s'il n'y avait qu'un seul Costa Rica ...

Surtout, d'autres que moi font cela bien mieux.
Voyez par exemple Wikipedia, le bon vieux Routard, le Petit Futé et autres Lonely Planet.

Ce dont j’ai envie, c'est plutôt de vous parler de MON COSTA RICA à MOI.
Celui que moi-même et ma famille vivons au jour le jour, a lo largo de la manera (chemin faisant), con el tiempo (au fil du temps).
Pays parfois merveilleux, souvent quand on y pense, d'autres fois horripilant, un peu comme la vie en général. En un peu mieux ...
Je vais essayer de vous le présenter, sans prétention, façon BLOG.

Pas de stress, on écrira au fils du temps, quand nous aurons le temps ... Pura Vida ...

@ bientôt,


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N° 78 - 21/08/2018 - Back to Tamarindo / 2 indices économiques exclusifs et infaillibles, carrément !

Parler de retour définitif dans tel ou tel lieu de vie après avoir vécu en France (Bretagne, Normandie, Paris), dans le Pacifique Sud (Tahiti), dans l’océan Indien (La Réunion), les Caraïbes (La Martinique et quelques missions en Guadeloupe et Guyane) et puis enfin le Costa Rica serait prématuré. Mais on ne sait jamais car ce pays, le Costa Rica, est le seul où je suis resté, vraiment resté. Au point d'y fonder une (nouvelle) famille, d’y investir toutes mes possessions terrestres et ne pas penser chaque jour ou presque à « partir ». Je ne sais pas si j’y mourrai, les bretons de temps en temps aiment et cèdent au vent qui les attire au large mais j’y vivrai encore longtemps, c’est sûr.

Le post #76 parlait de « Retour » mais sans plus de précision car à l’époque je ne savais pas bien ce que j’allais entreprendre de nouveau (j’aime la nouveauté !) et puis finalement ce sera l’immobilier, le retour ! Il aurait pu en être tout autrement mais ce qui m’a décidé c’est l’inattendu et incroyable essor que connait cette partie du Costa Rica depuis 1 an ou 2.
Tout le pays et particulièrement les zones côtières du Pacifique dont Tamarindo ont connu un gros boom économique dans les années 2000-2007. A l’époque tout se vendait, le bon et le moins bon et des « étrangers » débarquaient avec des valises pleines de billets (des dollars surtout) pour acheter le moindre bout de terrain prometteur. Les prix grimpaient en conséquence.
Et puis la crise économique de 2008 dite « des subprimes » est brutalement venue remettre les pendules à l’heure.
S’en sont suivies en 2009-2012 une longue traversée du désert et puis une lente remontée dès 2013 jusqu’à 2016. Ceux qui, économiquement parlant, ont survécu à cela, je parle des étrangers immigrés au Costa Rica dans les 10 dernières années, n’ont pas de souci à se faire pour l’avenir. Pour ma part - bref satisfecit - j’ai débarqué début 2007, un peu avant le crash et la bonne nouvelle c’est que je suis toujours là  ;-))
La remontée s’est accélérée à partir de 2017, pas tant des prix qui restent encore à des niveaux raisonnables mais du flux entrant de gens venus tenter leur chance au Costa Rica. La bonne nouvelle c’est que tout ce monde a besoin de manger, de se loger, se divertir …
Il existe tout un tas d’indices économiques pour monter que tout va mieux ou bien que tout est pire et il n’est pas difficile de jongler avec ces chiffres pour vous persuader que tout est bien ou que tout est mal. En réalité tout est bien et tout est mal, l'un ou l'autre ou bien rien du tout, rien de cela n'est vrai ni faux, cela dépend simplement de là où on veut bien se placer.
Alors pour me faire une idée juste, personnellement j’ai 2 indices exclusifs et infaillibles qui me servent à mesurer tout ça au poil près et aujourd’hui je les partage avec vous :

- 1 - L’index « taxista pirata » : cet indice m’est cher puisqu’à la belle époque de la grosse crise où il fallait survivre tant bien que mal, j’avais monté une petite entreprise de taxis pirates, comprendre taxis qui n’ont pas de licence. Car en plus de manger et dormir les gens ont aussi besoin de se déplacer. Le jeu consistait à acheter des vieilles caisses de marque Hyundai généralement (25 ans minimum) bien pourries et à les louer 20 $ par jour à des chauffeurs qui se chargeaient de faire le taxi 24/24. Une institution ici car la plupart des ticos et des touristes n’ont pas de voiture. Une sorte de casino car si tes voitures tenaient bon un certain temps et que tes chauffeurs te payaient bien et oubliaient parfois d'essayer de t'arnaquer alors tu pouvais prospérer. Et dans le cas contraire tu coulais rapidement la boite. Et puis un funeste jour, alors que tout allait bien, un de mes chauffeurs est revenu du boulot coupé en 2 ce qui m’a illico presto fait rentrer dans le droit chemin. Heureusement, ce jour-là il était seul dans la voiture et on a pu arranger l’affaire. A l’époque donc, les voitures étaient bien démolies, du style pare-chocs tenant grâce à une ficelle ou parfois-même traînant sur la route, portières de différentes couleurs, carrosseries bosselées de partout, intérieurs rafistolés puant le petit sapin chimique jaune fluo, chauffeur à tête de bandit ou d’abruti, parfois les 2 mais bon, malgré tout, ça fonctionnait. 4 ans plus tard, surprise, les chauffeurs ont toujours la même tête mais les voitures par contre, rien à voir, elles ont gagné 10 années de millésime ! Les prix des courses ont quasiment doublé aussi, ce qui est une preuve indiscutable que tout va bien !

- 2 - L’index de la « panza » : la panza au Costa Rica c’est le ventre, la bedaine. Mot employé au quotidien pour tout un tas de raisons bonnes ou mauvaises. Après 4 années d’absence de Tamarindo car durant ce laps de temps j’ai seulement dû y venir 3/4 fois et uniquement en urgence pour régler des trucs, j’ai remarqué que des gens que j’avais connus minces, voire maigres durant le temps de la crise avait considérablement prospéré de la panza, signe infaillible de plus d’argent dépensé dans la « comida » (nourriture), plus de bonne chère. Ils avaient vieilli aussi mais ça c’est normal. Et pire, les gros d’hier avaient manifestement engraissé en rapport. Tout ce gras monde me donne à penser que les affaires tournent !
Pour ma part j’ai prospéré sans prendre de bide mais j’ai un secret, une autre fois peut-être …
PS : les chauffeurs des susdits taxis pirates également ont manifestement engraissé depuis peu. Je viens d’en voir un beau spécimen qui peinait à entrer dans l’habitacle, vraiment !
 

Je ne sais plus pourquoi je vous raconte tout ça mais bon, si vous vous posez la question de partir, c’est qu’il est déjà plus que temps de partir !
Alors pourquoi ICI plutôt qu’ailleurs ? Je ne sais pas, lisez …

Ah oui, initialement en fait je voulais parler des 3 enfants et de ce qu’on espère pour eux dans l’endroit où ils vont bientôt vivre ou revivre, j’ai nommé Tamarindo. Une autre fois, j’ai faim …


N° 77 - 14/08/2018 - Heureux !

En rentrant de San José cet après-midi, soudain dans le vieux Land Cruiser qui ronronnait dans la descente avant d’arriver à Caldera j’ai dit à Yendry :

  • Yen, faut vraiment que j’te dise un truc …

Mais bon, évidemment je l’ai pas dit ça comme ça sinon elle n’aurait pas compris, Yendry ne parle que l’espagnol et l’anglais. Alors je l’ai dit en espagnol, comme ça, juste ça :

  • Estoy FELIZ qu’on peut traduire ainsi Je suis HEUREUX voilà c’est tout con !

Et dans ma lancée je lui ai expliqué pourquoi je suis heureux, en vrac car j’ai oublié l’ordre, ma fille, la sienne, la nôtre, les chiens, la finca, la maison à la plage, un nouveau départ dans le travail, les joies et les difficultés qu’on traverse ensemble et j’en oublie …

Ce que je n’oublie pas c’est cet immense bonheur qui m’a submergé le temps de le dire et qui s’en est allé tout en restant, un « satori » en quelque sorte, une forme de brève illumination, un flash qu’il est difficile de verbaliser. C’est comme si à un instant T dans un lieu donné tout concorde merveilleusement bien et se cristallise en un point P.
Même si par ailleurs ni le temps ni l’espace n’existent tels qu’on les perçoit ni même n’existent tout court mais il s’agit là d’un autre débat.

Revenons plutôt au bonheur qui pour moi est un territoire rarement foulé même si tout porte à croire le contraire et même si la plupart des ingrédients communément acceptés comme faisant partie du bonheur sont généralement présents dans ma vie. Le temps de cette brève illumination les pièces d’un immense puzzle temporel et spatial se sont subitement assemblées puis aussitôt désassemblées laissant malgré tout derrière elles ce sentiment de plénitude absolue. A tel point que plusieurs heures après j’en ressens encore les effets et l’envie de le partager.

Et de te dire merci à toi Yendry, simplement d’exister.

Merci au Costa Rica également qui a rendu possible tout cela.

Et merci à la Vie aussi car parfois cela s’impose même si tu n'as jamais appris à le faire.

Stéphane & Yendry - 07/07/2018


Yendry 1  Yendry 2  Yendry 3

 


N° 76 - 28/02/2018 - Le retour !

Sous quelle forme je ne sais pas encore mais bien vivant après 2 ans et demi passés à enfanter Origins Lodge, dans la douleur parfois, dans la joie souvent et dans l’apprentissage toujours. Des choses et des humains, des bonnes et des moins bonnes, des bons et des moins bons mais peu importe car ce qui compte avant tout c’est apprendre et apprendre encore comme si on n’allait jamais mourir et pourtant …

Autre œuvre produite en ce laps de temps, Charlotte, sans doute la meilleure œuvre compte tenu de mon âge qui a bien avancé sans que pour autant j’en sois plus avancé et surtout sans que je ne m’en rende compte. Du coup je me souviens de ce que me disait le vieux René, un homme de ménage qui, du temps ancien où je ne m’étais pas encore échappé des bureaux, crachait consciencieusement sur chaque bureau (il avait tout compris !) avant d’y passer son chiffon sale :
« sert à rien de te dépêcher gamin, t’arriveras pas plus vite que moi à la fin de l’année ».
Il avait bougrement raison le vieux René, ici au Costa Rica ils ont bien compris ça.
Des cheveux en moins donc, plus de gris que de blond me dit-on bien qu’en toute objectivité je vois dans le miroir tout le contraire. Peut-être la vue qui baisse me direz-vous ...

Un nouvel amour aussi, la maman de Charlotte bien sûr, je vais essayer de lui voler une photo, pas facile, étonnamment la belle évite les objectifs alors que …

Et tant et tant de choses qui se sont passées en ces 2 années et ½ qu’il faudrait des pages et des pages, des heures et des heures pour tout raconter.
Plus tard, peut- être …

Car l’important dans l’immédiat c’est de démarrer une autre aventure, d’autres aventures pourquoi pas … Etonnement même durant ma longue absence vous êtes toujours plusieurs centaines à visiter ce site chaque jour, plusieurs à m’écrire chaque semaine et j’avoue sans honte que depuis tout ce temps je n’ai répondu à personne. J’écris ce post sans même savoir si je vais pouvoir le publier, j’espère que l’accès au site fonctionne toujours et que tout ne va pas s’écrouler quand je vais faire « Envoi ».

Dans le menu 2018 il y a, en vrac, reprendre l’immobilier bien sûr, construire un nouvel hôtel pourquoi pas mais pas tout de suite, suis un peu crevé là, construire 1 ou 2 maisons car j’ai de la demande en ce sens, rénover les miennes pour les louer aux touristes toujours plus nombreux chaque année qui visitent le Costa Rica, développer l’élevage de chiens de poméranie (Spitz nain), on en a 7 !
Ou bien me laisser pousser la barbe, les cheveux qui me restent, acheter des sandales et partir sur les chemins avec ma belle latina.
Bon, 4 gosses encore à nourrir, 11 chiens, 3 chevaux, un nombre indéterminé de volailles, des lapins, des faisans … ça calme et je vais sans doute remettre ma période hippie à plus tard.

Allez, « back on the road again » c’est reparti !


N° 75 - 20/10/2016 - ON m’indique que … ou bien comment bien perdre ton temps si tu ne sais pas quoi faire.

Je ne sais pas si cela existe en France ou ailleurs mais ici au Costa Rica nous avons un truc sympa et récurrent qui s’appelle « actualización de datos ». C’est la banque qui te convoque de temps à autre au motif de « mieux te connaitre » (je cite), pour ta sécurité, tout ça, tout ça … Remarque en passant, quand une quelconque administration ou un machin-chose assimilé commence à te parler de ta sécurité pour justifier son intrusion dans la vie privée, pars en courant, pour ta sécurité justement. Et si tu ne viens pas faire allégeance à ton banquier qui souhaite mieux te connaître car il t’aime, au bout d’un moment, très rapidement même, tu n’as plus accès à tes comptes, à ton argent donc, sans doute un truc inédit et radical de sécurité pour empêcher qu’on ne te le vole. Car assurément, il est plus en sécurité bien au chaud à la banque que dans tes poches.

L’autre jour, ayant 1 heure ou 2 devant moi à perdre pour aller faire la queue à la banque, je me suis mis en tête d’aller renouveler une carte bancaire, démarche on ne peut plus banale à priori.
Oui mais ça c’était AVANT que la banque ne décide de prendre en charge ma propre sécurité. Je précise que je fais la démarche pour le co-gérant d’une société dont je suis moi-même également co-gérant. Après l’attente réglementaire, muni de mon sésame à numéro qui indique que c’est bien mon tour, je présente une « Personéria Juridica » (équivalent du Kbis en France) de la société ainsi que la copie du passeport du titulaire de ladite carte de débit expirée. Jour béni, tout s’enchaîne bien, la madame néanmoins tapote à l’infini sur son clavier en jetant des regards complices et entendus à l’écran, à priori on s’achemine vers du remplissage de papier jusqu’à ce que l’aimable guichetière me signale que le N° de passeport présenté ne correspond pas à celui qui a été enregistré à la création de la société, quelques années auparavant. Quoi de plus ordinaire puisque, chacun sait, un passeport a une durée de vie limitée et qu’il convient de le renouveler à intervalle régulier. Devant cette bizarrerie, l’employée zélée décide d’aller consulter son supérieur qui visiblement s’emmerde à 100 colons (monnaie du Costa Rica) de l’heure dans sa cage de verre.
Entre (), qui ne s’emmerderait pas coincé toute la sainte journée dans une cage de verre avec vue sur :

  • A l’est : le mur avec quelques vieilles affiches de trucs de banque dont tout le monde se fout éperdument.
  • Au nord : rien.
  • Au sud : les toilettes.
  • A l’ouest : la file des clients dont une bonne partie sont là pour effectuer des démarches aussi inutiles que chronophages.

Le supérieur qui se sait vu des guichets prend un air grave, se désavachit autant que possible en se redressant ridiculement sur son siège, opine à plusieurs reprises du chef d’un air important comme si se décidait là l’avenir de l’humanité. Puis, l’employée ayant reçu l’expertise du supérieur comme elle aurait reçu les saints sacrements quitte la grande cage pour rentrer dans sa petite cage personnelle, le guichet.
Et là, oh surprise, comble de joie, elle me dit qu’on va solliciter le renouvellement de la carte et qu’il me suffira simplement de présenter le nouveau passeport quand je viendrai retirer la nouvelle carte. Heureux de m’en tirer à si bon compte, sans trop y croire presque, je m’enfuis à toutes jambes de la banque vers de meilleurs cieux.

Autre () pour préciser qu’il y a dans cette petite succursale bancaire, en plus de l’orang-outan dans sa cage, 4 employés, 3 femmes et 1 homme, pour 3 guichets. Ayant sans doute beaucoup pêché dans mes vies antérieures, mes responsabilités actuelles me conduisent à me rendre fréquemment à la banque et j’ai donc eu tout le loisir de remarquer une chose. 3 employés sur les 4 évitent autant que faire se peut de rentrer dans la cage de verre et cherchent en général à arranger, quand c’est possible, le client que, dans la plupart des cas, ils connaissent depuis des années. Une seule parmi les 4 employés, à chaque occasion même la plus insignifiante, d’un air pincé s’en va culin-culant (expression perso dérivée de clopin-clopant et signifiant marchant péniblement du fait que toute sa grasse personne ondule autour de son gros cul qui progresse avec peine) prendre l’avis de l’oracle dans sa cage et généralement, à son retour après un temps plus ou moins long, trop long toujours, cela se termine ainsi, air faussement consterné et sourire en coin :

- Ah non, désolée (mon cul !), ce n’est pas possible, vous comprenez, il va falloir faire des démarches supplémentaires …

Et bien entendu en pareil cas tu ne veux rien comprendre - de toute façon il n’y a RIEN de RIEN à comprendre - tu quittes la banque énervé, tu fais chier ta femme et tes gosses qui te le font payer en retour … bref, une journée de merde !

Mais une fois n’est pas coutume, je rentre chez moi le cœur léger, un peu plus et je pourrais trouver l’employée trop zélée presque sympathique, ma femme aimable et mes gosses obéissants …

Oui mais ça c’était AVANT que je ne reçoive l’e-mail de la banque.
Et que dit cet e-mail ? Je vais vous le traduire :

Nous avons un autre inconvénient (comme si un seul ne suffisait pas) au sujet du renouvellement de la carte de X car on (j’adore le « ON ») m’indique qu’il faut nous fournir une preuve du Ministère de l’Immigration qui certifie qu’il s’agit de la même personne.

Là, je l’avoue, bien qu’habitué depuis des lustres aux perversités administratives, aux contradictions, aux interprétations différentes selon la personne qui interprète et l’âge du capitaine … je reste quelques secondes perplexe, la langue pendante.
Sans ciller, la banque par l’intermédiaire de sa zélée employée me demande de me rendre à plusieurs heures de route dans une (autre) administration qui par ailleurs JAMAIS ne me donnera un tel document débile pour leur demander de certifier que 2 passeports comportant …

  • Le même nom de famille
  • Les mêmes prénoms au nombre de 3
  • La même taille
  • La même couleur d’yeux
  • La même date de naissance
  • Le même lieu de naissance
  • La même photo à quelques années près

… concernent bien la MÊME personne !!!

Je me disais aussi que l’autre jour, en sortant de la banque, m’en tirer à si bon compte tenait quelque part du miracle. Je ne m’attendais pas, néanmoins, à être à pareille fête …

Mais le pire là-dedans - car la connerie est ordinaire et ne surprend personne - c’est encore le « ON » du « on m’indique ». Car si pris d’une juste et irrépressible envie d’aller prouver à la guichetière l’absurdité crasse de sa demande (car justement le but premier du passeport est bien de s’assurer de l’identité de la personne qui le détient et que, il n’y a RIEN de mieux qu’un passeport pour cela) je me rends à la banque pour parler à « ON », rapidement devant mon légitime courroux elle va m’indiquer l’orang-outan dans sa cage et voilà à peu près comment ça va se passer.

- Après 10 minutes de perdues en salamalecs, l’orang-outan va pointer le doigt vers le ciel (un peu à la manière de Dieudonné si vous saisissez de quoi je parle) pour signifier que ce n’est pas lui qui décide mais la « sainte direction », que ce n’est pas faute, qu’il n’a rien à voir là-dedans, que si cela ne tenait qu’à lui … Inutile donc de perdre plus de temps à lui faire remarquer qu’il serait plus judicieux pour le client pressé de sortir de la cage pour aller respirer DEHORS de le remplacer - lui le banquier - par un panonceau de carton posé sur son bureau qui indiquerait « Je ne sers strictement à rien, voyez plutôt la sainte direction ». Car le banquier en général n’apprécie pas l’humour, encore moins la vérité.

- Ensuite je perdrais des heures, au siège (ne dit-on pas aussi « le siège » pour « le cul ») errant téléphoniquement de services en services à la recherche d’une personne responsable. Si par miracle il s’en trouvait une en fonction ce jour-là, d’un air navré elle pointerait alors le doigt vers le ciel pour me signifier la même chose que précédemment.

- Sachez qu’ici au Costa Rica (et sans doute ailleurs) cela se termine invariablement de la même façon. On te renvoie à la Ley 8204 qui fait 55 pages en format PDF et que la quasi-totalité des gens qui te la balancent au moindre prétexte à la face n’ont jamais pris la peine de lire ne serait-ce que le titre. Cette loi a pour titre « Règlement général sur la législation contre le narcotrafic et activités connexes, le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et le crime organisé ». C’est tellement large comme objet que cela fait de chaque personne qui a un compte à la banque non pas un client, comme auparavant mais un suspect. D’autant plus quand on a dit « terrorisme » alors on a tout dit …

- Pour finir, de « responsable » en « responsable » j’en arriverai jusqu’à Barack Obama qui lui aussi à son tour finirait par pointer le doigt vers le ciel …

Parfois on en arrive à souhaiter que tout ce beau merdier se casse la gueule afin que chacun retrouve sa juste place, le banquier au cul de la vache, l’employée zélée au cul de l’ex banquier …
Et les politiques d’en haut à peigner la girafe jusqu’à la fin des temps …
Et ceux qui les paient en enfer …

En attendant il faut bien faire avec …


N° 74 - 24/01/2016 - Des murs, des pierres, des murs de pierres …

Que puis-je vous montrer de ce que je fais en ce moment ? Un bout de mur ?
J’ai toujours aimé les murs, en Bretagne on en a beaucoup. Des murs de pierres, hauts parfois qui dissimulent les habitations et ceux qui vivent là à la vue du passant qui passe et n’en finit pas, à notre goût, de passer. Sauf si c’est une jolie passante mais c’est déjà plus rare. Qui dissimulaient plutôt car aujourd’hui on ne fait plus guère de murs, du moins en pierres. Aujourd’hui on préfère l’horrible béton, pratique certes, comme un bassin de lit quand on est salement empêché et qu’on ne peut pas faire autrement. Mais moins beau assurément.

Heureusement, nous avons décidé de construire des murs de pierres … Les pierres on les trouve dans la finca bien sûr mais le plus souvent, pour ne pas faire des trous partout, on les achète dans une finca voisine mais, pas bête, on n’achète pas les trous, on les leur laisse. Pas tout à fait voisine cependant mais ça fait plus écologique de dire que c’est juste à côté, c’est Arquiloco qui va être content en lisant ces lignes. Pourtant, ce n’est pas le fait de transporter des « trucs et des machins » qui n’est pas écologique. Depuis que le premier homme sur terre a mis son pied droit devant l’autre, le gauche (ou l’inverse) on a commencé à transporter des trucs, à commencer par soi-même, cela s’appelle marcher. Non, c’est plus le fait de faire transporter de Chinaland vers chez soi des « trucs et des machins » dont on a nul besoin quand, de surcroît, on n’a pas encore vue la couleur de l’argent pour se les payer. Mieux vaut donc les laisser là d’où ils n’auraient jamais dû sortir et garder vos picaillons pour autre chose de plus utile, étancher votre soif par exemple. Ainsi les chinois se multiplient moins et les banquiers également grossissent moins rapidement ce qui, pour la paix dans le monde, est un bienfait incommensurable. Je vais encore me faire des amis, j’ai peu de lecteurs chinois certes mais par contre j’ai beaucoup de lecteurs banquiers ou pire, assureurs.

Mais bon, je m’égare là, revenons à nos moutons, à nos murs plutôt, alors voilà, je vais reprendre cette histoire là où elle arrivée aujourd’hui, pas dans le mur hein, c’est même tout le contraire.

On fait aussi des trous aussi, pour y mettre quoi ? Des murs peut-être, allez savoir …

Pura vida !

 


Costa Rica. Fidel a toujours le sourire

Fidel, maestro ès murs de pierres a toujours le sourire.


Costa Rica. Canal de sortie de la lagune du fond


Un peu plus au fond, on enterre des murs …


Costa Rica. Arquiloco revisite le concept de cheminée


Arquiloco réinvente la cheminée  ;-))


Costa Rica. Des pierres et des murs

Des pierres et des murs de pierres …


Costa Rica. Fondations bungalow 3 à La Tigra


On creuse des trous pour y mettre des pierres ... Au fond, on devine l’île d’Ometepe, au Nicaragua.


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