Mon Costa Rica à moi ... Vivre au Costa Rica ... BLOG Costa Rica ...

Grenouille transat BLOGPersonnellement cela ne m’intéresse pas du tout de vous parler du Costa Rica.
Comme s'il n'y avait qu'un seul Costa Rica ...

Surtout, d'autres que moi font cela bien mieux.
Voyez par exemple Wikipedia, le bon vieux Routard, le Petit Futé et autres Lonely Planet.

Ce dont j’ai envie, c'est plutôt de vous parler de MON COSTA RICA à MOI.
Celui que moi-même et ma famille vivons au jour le jour, a lo largo de la manera (chemin faisant), con el tiempo (au fil du temps).
Pays parfois merveilleux, souvent quand on y pense, d'autres fois horripilant, un peu comme la vie en général. En un peu mieux ...
Je vais essayer de vous le présenter, sans prétention, façon BLOG.

Pas de stress, on écrira au fils du temps, quand nous aurons le temps ... Pura Vida ...

@ bientôt,


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N° 82 - 29/01/2019 - Vidéo d’Emmanuel & Sandrine, Survivalistes au Costa Rica - Expatriation URGENCE

Je relaie cette vidéo d'Emmanuel et Sandrine, eux-mêmes vivant au Costa Rica, car j’en partage l’analyse à savoir qu’il n’est plus temps, pour les gens qui ont un projet d’expatriation, de davantage tergiverser.
Et ensuite, comme d’habitude, j’y vais de mon petit sermon. Tiens, du coup je passerais bien à la vidéo moi aussi, pourquoi pas ? Mais bon, même en me réveillant très tôt j’ai rarement l’air pleinement éveillé avant 16:00, heure à laquelle la lumière au Costa Rica commence à tomber. Du moins si l'Éveil un jour m'échut, ce dont je doute fortement. Et puis - surtout - je suis trop beau, ma femme ne voudrait pas !
Donc je continue dans mon style habituel, tant pis pour vous.

Effectivement les cimetières sont remplis de gens qui supposément allaient faire ceci ou cela et qui de fil en aiguille se sont retrouvés dans une autre dimension moins matérielle sans avoir pris le temps ni la peine de concrétiser leurs intentions.
Contrairement à beaucoup, je pense que ce sont les derniers instants de la Vie qui sont les plus précieux (moments ? mois ? semaine ? jours ? … tout dépendra de combien de temps on a de réflexion consciente avant de trépasser). Qui regrettera à ce moment-là, au moment fatidique, de ne pas avoir passé plus de temps sur Facebook ? Personne ! Et vous, que faites-vous en ce moment ??
Cette question me hante littéralement et chaque jour qui passe ou presque j’œuvre à ne pas avoir à me poser ce genre de question lorsque l’Ankou viendra me faucher. Je ne m'agite pas pour autant, bien au contraire.

Je ne retrouve plus cette citation d’Henry David Thoreau qui disait en substance que partir seul permet de partir de suite sans attendre quelqu’un qui lui ne partirait peut-être jamais, cependant j’ai relevé celle-ci :

Je voulais vivre intensément et sucer la moelle de la vie. Et ne pas, quand je viendrai à mourir, découvrir que je n'aurai pas vécu.

En ce qui me concerne, à quelqu’un qui me demandait si d’une part j’étais content des réalisations de ma vie et si d’autre part j’étais heureux, j’avais répondu :

  • OUI, compte tenu de ce que la Vie m’a offert en naissant, je suis heureux du parcours que j’ai suivi - malgré tout - jusqu’ici même si je suis encore loin d’avoir accompli tous les rêves de mon enfance. Une bonne partie quand même et pour les autres j’y travaille.
  • NON, je n’en suis pas heureux pour autant car il n’est pas dans ma nature profonde d’être heureux. Autrement-dit, rien à battre du bonheur. Ne le répétez pas mais je crois que le bonheur c’est pour les imbéciles. Et encore …

Il me reste donc quelques aventures (que je ne peux révéler ici) à accomplir pour mourir, sinon heureux, du moins satisfait et sans regrets ni remords si ce n’est de n’avoir pas tué recadré les quelques fdp (ici on dit hijo de puta c’est plus sympa) qui m’ont à divers moments pourri la vie.

Par contre je peux sans peine et avec force conviction lister TOUT ce qui m’empêche de vivre ces futures aventures, liste non exhaustive mais pourtant bien réelle :

  • Je n’ai pas le temps
  • Je n’ai pas assez d’argent
  • Je n’ai pas de chance
  • Je suis trop vieux (55)
  • J’ai trop d’enfants encore à charge à nourrir (4) et ils sont gloutons, de tout
  • Pour les femmes (?) - joker - car je tiens à ma misérable vie même bien avancée
  • Je suis fatigué
  • Je suis « malade »
  • Ça ne marchera jamais
  • Ma femme va me tirer la gueule pendant des mois. Je parle des autres, avant
  • Je passe déjà pour un dingo auprès de ma famille mais là …
  • Je suis bien comme ça, pourquoi me bouger davantage que je ne l’ai fait jusqu’ici ?

TOUT ça, même si cela n’apparaît pas de prime abord quand on me connaît, c’est absolument vrai et à moins que la mort ne m’emporte sous peu, RIEN de cela néanmoins ne m’empêchera d’accomplir ce que j’ai encore envie de vivre sur cette terre car qui veut faire quelque chose trouve un moyen et qui ne veut rien trouve des excusesRIEN même si le dire n’est en rien l’assurance de pouvoir le FAIRE. Mais je vais essayer, finalement c’est la seule chose certaine et je ne pense pas qu’il en faille plus à part, parfois peut-être, pouvoir se désaltérer quand on a grand soif.

J’en reviens à la vidéo ci-dessus.

Comme moi vous avez 100 raisons (au moins) de ne pas faire ce que vous savez pourtant devoir faire parce que cela vous taraude et parfois même vous empêche de dormir la nuit. Car plus que les mauvaises nouvelles ou les fausses bonnes nouvelles à la TV, votre petit être intérieur vous répète :

  • Attention, demain sera pire qu’aujourd’hui et déjà que ce n’est pas top …
  • Non, non, l’Etat n’est pas ton ami. Il le fut, il ne l’est plus, dans ton c... Attention …
  • Bouge-toi gros fainéant, sinon à un moment ou à un autre (le pire généralement) c’est la Vie qui va te bouger mais pas comme tu l’entends …

Donc réfléchissez bien, une dernière fois et si vous savez à l’intérieur de vous qu’il est l’heure de vous mettre en marche et bien commencez déjà par mettre le pied gauche devant le pied droit et croyez-moi, la Vie se chargera du reste. Sinon, balancez le pied gauche en arrière et bottez-vous le cul. Et ceci jusqu'à obtenir l'effet escompté.

Proverbe des marins bretons dans la tempête : je ne sais pas où je suis mais je sais où je vais !


N° 81 - 25/10/2018 - A l’hôpital !!!

A force d’y échapper cela devait invariablement arriver … j’ai fini à l’hôpital. Rien de tragique (pour l’instant), je souhaite simplement raconter cette aventure pour notamment répondre à vos questions sans fin concernant ce sujet. Les français notamment qui du fait d’être pris en charge par l’état d’avant leur naissance à après leur mort (les impôts et taxes !) ne savent plus gérer eux-mêmes leur bien le plus précieux, la santé ! Une réflexion en passant, confier son bien le plus précieux à « autrui » (autrui n’étant par définition pas stable ni fiable dans le temps) est obligatoirement voué à l’échec à plus ou moins long terme. Quand on s’en aperçoit il est généralement trop tard. Autrement dit soyez les acteurs de votre santé, arrêter de bouffer de la merde, ne croyez pas tout ce qu’on vous dit, informez-vous car à peu près toute l’information du monde est disponible sur Internet, il n'y a aucune excuse à ne pas savoir.

En tant que résident légal au Costa Rica je suis immatriculé à la Sécurité Sociale locale, El Seguro, depuis pas mal d’années et je n’y avais jamais eu recours, ni moi-même ni pas même les enfants qui sont, comme chacun sait, des petits êtres fragiles et souffreuteux  ;-)) Cela ne signifie pas qu’on est jamais malade, loin de là, simplement on se soigne autrement qu'en passant par la médecine moderne ou bien on attend tout simplement que ça passe (état grippal, fièvre, fatigue, maladies infantiles, petits bobos du quotidien …) ce qui se produit dans la majorité des cas.
Quand cela ne passe pas, mon cas actuellement, il reste l’hôpital. Car ici au Costa Rica c’est différent, les médecins de ville sont en secteur privé et privé cela signifie réellement privé ce qui veut dire que vous en êtes 100 % de votre poche. Le bon côté étant qu’il existe 2 types de médecine, une publique (réellement) et une privée (réellement). Les esprits mal tournés vont encore dire que « c’est pas bien », médecine à 2 vitesses, les inégalités tout ça - tout ça mais dans la réalité vraie de la vie réelle on s’en fout car il est toujours meilleur d’avoir un VRAI CHOIX en face d’un vrai souci. Le reste n’est qu’idéologie mortifère. Et s’il y a des « riches » pour subventionner au quotidien une médecine privée et bien tant mieux car le jour venu je pourrai moi aussi en profiter en cas d'urgence absolue même si cela fait mal au portefeuille. Tout choix suppose un renoncement, encore faut-il avoir le choix. Et puis tout monopole, quel qu’il soit, se retourne invariablement contre ceux qui lui ont permis d’exister. C’est juste une question de temps.

Revenons à l’hôpital public dans lequel j’ai atterri aux urgences lundi dernier vers midi. Je précise que les urgences c’est fait également pour être reçu le jour-même car s’il faut prendre rendez-vous à l'hôpital classique (la porte à côté) cela peut prendre un mois ou plus. Consulter un docteur du secteur public revient donc à aller aux urgences, un grand classique au Costa Rica ! Je m’attendais à la foule des grands jours car généralement le lundi il y a la presse mais non, salle d’attente pleine mais pas de files dans les couloirs d’accès. Passant régulièrement devant l’hôpital j’avais remarqué les files d’attentes du lundi matin alors que le vendredi et les week-ends, à part les boiteux de service (chute de moto généralement) et les vieux les anciens c’est quasiment désert. Preuve évidente que les virus, bactéries malignes et autres méchancetés sont plus virulents en début de semaine, c’est toujours bon à savoir  ;-))

Voici un bref compte-rendu des opérations :

  1. 12:00 : arrivée aux urgences de l’hôpital public d'Upala.
  2. 12:15 : appelé au tri entrant où j’explique mon cas. Prise de tension, tout va bien. Je suis classé en non-urgent, normal. Je suis mal mais pas au plus mal.
  3. 12:30 : rappelé au tri une seconde fois, je répète mon histoire à un autre agent qui me semble être un infirmier car il arbore fièrement un stéthoscope. En tant que néophyte en matière d’hôpital public je ne pige pas bien ce double questionnement mais bon …
  4. 14:30 : 2 heures et 30 minutes après mon arrivée je vois une doctoresse à qui j’explique mon cas. Elle me prescrit une analyse, le contraire m'aurait surpris. Je me dirige donc vers le laboratoire de l’hôpital.
  5. 14:45 : je sors du laboratoire et je m’échappe pendant 2 heures car j’ai des trucs à faire dans le coin. Le temps que les analyses se fassent. On m’a dit 1 heure mais bon, au Costa Rica c’est compte-double comme au Scrabble.
  6. 16:45 : je récupère les résultats d’analyses au laboratoire et je retourne en salle d’attente.
  7. 17:00 : je vois une autre doctoresse à qui j’explique de nouveau mon cas, qui me dit que les analyses sont négatives, rien de suspect donc et elle me rédige néanmoins une ordonnance électronique. Pas d’infection en vue mais plutôt un truc du genre gastro-machin …
  8. 17:15 : je fais la queue à la pharmacie de l’hôpital et je récupère mes médicaments.
  9. 17:30 : je sors de la pharmacie avec 1 kilo (j’exagère) de médocs pour aller chez l’infirmière.
  10. 17:45 : en plus des médocs j’ai droit paraît-il à une injection, pas besoin mais très bravement et dans un but purement didactique je décide de tester pour vous, voir plus loin dans l’article.
  11. 18:00 : en pleine forme (voir plus loin dans l’article le pourquoi de la chose) je sors de l’hôpital, direction la finca.


Bulletin d'hospitalisation au Costa Rica

Remarquez en bas du bulletin à droite, les cas 7. Décédé et 8. Fugue me laissent perplexe ...
Mieux vaudrait inverser les cas car il est à ma connaissance plutôt rare que les morts fuguent mais bon, je n'ai pas encore tout vu ...

Résultat des courses :

  1. Je suis resté 6 heures à l’hôpital mais tout a été effectué, prise en charge, analyses, diagnostic, ordonnance, délivrance des médicaments, injection.
  2. Etant assuré social, je n’ai rien payé. Rectification, j'ai payé d'avance.
  3. Je trouve ce système de centralisation supérieur au système français car il me semble plus rapide et plus efficace même si par ailleurs 6 heures c’est long. Je considère néanmoins que c’est mieux que de faire un circuit médecin <=> laboratoire <=>  de nouveau médecin <=>  pharmacie <=>  infirmière, circuit qui pourra vous prendre plusieurs jours en fonction des rendez-vous accordés ou non. Sans compter les kilomètres. Pour entrer à l'hôpital au Costa Rica prévoyez donc de la nourriture, un câble pour votre smartphone, un livre pour les plus érudits d'entre vous, une lampe de poche ... la lampe de poche finalement non.
  4. Trop de bureaucrates (beaucoup trop !) et pas assez de médecins & infirmiers. Il me semble également qu’un tri préalable effectué par un médecin, un interne par exemple permettrait de traiter plus rapidement les cas non urgents. Réduire la bureaucratie, plaie des temps moderne, c’est général. Plus un système est complexe (sans raison évidente la plupart du temps du moins autre que procurer de l’emploi inutile de type « bullshit jobs » à des parasites étatiques dont les antibiotiques ne viennent plus à bout) et plus il nécessite de bureaucratie. Au bout d’un certain temps cette dernière met l’ensemble en péril et tout s’écroule. Des centaines d’exemples dans l’histoire humaine et un nouveau en gestation avancée, mondial celui-ci, je ne développe pas car je ne suis pas payé pour vous faire flipper. Ni pour écrire d'ailleurs alors achetez-moi des trucs. Ces systèmes hyper complexes sont en général efficaces mais pas résilients. Pour ma part je préfère la résilience.
  5. Ce serait bien de mettre une étiquette visible sur chacun des intervenants s’agitant dans le lieu car on ne sait pas bien qui est médecin, qui fait le ménage, qui est là pour profiter du wifi gratuit en salle d’attente, qui s'est perdu …
  6. Gabegie de médicaments : bien que j’ai précisé avoir des douleurs et une fièvre très supportables j’ai eu droit dans le package médicamenteux à du Paracétamol (classique), à de l’Ibuprofène (idem, classique) et à une poudre pour la réhydratation. Peu importe car finalement je ne prendrai que l’antibiotique prescrit au cas où mon mal persistant serait dû à une damnée bactérie, ce que je crois. Mais comme tout le monde j’ai eu droit à la « sucette ».
  7. La sucette de l’infirmière : depuis des lustres j’entends mes amis costariciens au retour de l’hôpital (haut-lieu de la vie au Costa Rica à croire que tout le monde est tout le temps malade ce qui est très loin d’être vrai) me dire invariablement « Me inyectaron » ce qui signifie « J’ai eu droit à une piqure dans le derrière ». Maintes fois j’ai demandé à mes amis la composition de la chose injectée mais sans résultat, personne ne sait, absolument personne, c’est apparemment un secret d’état ! Même à l’hôpital ils ne savent pas trop (je n'exagère pas) mais après plusieurs recoupements (médecins, infirmiers) j’ai cru comprendre qu’il s’agit d’un cocktail d’antidouleur, d’anti-inflammatoire et de relaxant musculaire, un truc qui fait que « que tu vas te sentir bien » m’a-t-on répété à l’hôpital. Et effectivement je suis rentré chez moi toujours bien malade mais guilleret, ce qui est toujours ça de pris, au moins jusqu’au lendemain matin.

Voilà voilà, c’était ma 1ère expérience, après 12 années de présence au Costa Rica, à l’hôpital public et de cette expérience, même si je le savais déjà, je peux vous confirmer que :

  • NON votre pays - quel qu’il soit - n’a pas le monopole de la médecine moderne, pas forcément la meilleure dans tous les cas, c’est un autre sujet …
  • NON si vous êtes malade vous n’allez pas crever la bouche ouverte car comme à peu près partout dans le monde au Costa Rica il y a des médecins et des hôpitaux. Etonnant non ?
  • OUI, si vous êtes malade vous aurez droit à la sucette de l’infirmière et vous rentrerez chez vous tout guilleret comme si vous aviez passé 3 heures au bistrot avec vos copains de boisson habituels. Que du bénéfice donc !
  • DONC, par pitié, arrêter de baliser tout le temps pour rien !!!


N° 80 - 30/08/2018 - Parce qu’il faudra bien partir un jour …

@ cause de l’appel du voyage j’ai bien déménagé 35-40 fois dans ma vie, lire l’article 78, j’en ai perdu le compte depuis longtemps. Et même quand je n’ai pas déménagé sur une période de plus d’un an, je me suis toujours arrangé pour avoir plusieurs résidences. M’appartenant ou pas, l’important n’est pas là. L’important pour ma part est de changer d’air, de voir et de sentir autre chose. Me concernant c’est carrément vital. L’âge ne m’a pas beaucoup calmé.
J’ai donc ressenti au plus profond de mon être beaucoup de joie à arriver dans de nouveaux endroits et souvent beaucoup de joie à en partir aussi.

SAUF une fois, une seule fois … et encore je n’en suis pas encore parti …

Bref retour en arrière : en 2013 après des années de travail acharné dans la région de Tamarindo, très fatigué après une hépatite virale quasi fatale, je prends du recul et je découvre la zone de Bijagua, en moyenne montagne, climat « frais » par rapport à la côte pacifique, entre 5 et 10 degrés de moins selon l'heure de la journée et les saisons ce qui est très appréciable. Pas de climatisation, pas de chauffage, idéal !
Mes déambulations me conduisent à visiter une finca parmi d’autres et moins d’une heure après y être entré, dans la tête je l’ai déjà achetée et ceci bien que :

  • Ce projet n’est absolument pas à l’ordre du jour et remet tout en question, le travail surtout.
  • Etant investi ailleurs je n’ai absolument aucun argent disponible pour un tel achat.

Pourtant, peu de temps après j’en suis propriétaire. Comme le dit Paulo Coelho dans l’Alchimiste :

« Quand on veut une chose, tout l’Univers conspire à nous permettre de réaliser notre rêve. ».

Et c’est exactement ce qui s’est passé.
De plus cet endroit cristallise tout ce que j’aime comme :

  • De l’eau : le rio Zapote passe en bas de la propriété, 3 cascades, un puits, vue plongeante sur le lac Nicaragua.
  • De l’air : une brise constante, on respire !
  • De l’espace : vue sur le lac Nicaragua donc et aussi sur les volcans Miravalles et Tenorio.
  • Du calme : au bout d’un chemin, aucun passage possible, pas de voisins.
  • Des maisons : je peux passer de l’une à l’autre même si dans la réalité je n’en habite qu’une.
  • Des fruits : bananes, citrons, oranges, mangues, noix de coco, ananas, caramboles, nonis, goyaves, fruits de la passion … et des trucs dont on ne sait même pas ce que c’est. Terre incroyablement riche.
  • Des animaux à poil et à plumes : singes, perroquets, oropendolas, toucans, colibris ...Et au loin parfois on entend les coyotes, les lions, les tigres, les pumas (espèces différentes de l'Afrique mais bien présentes) ... car on est voisin d'une réserve intouchable du fait des prises d'eau pour l'hydroélectricité.
  • Une ferme où peu à peu on élève des poules, des faisans et même des cochons. 100 % bio.
  • De l’histoire : d’autres gens ont vécu là, il y a longtemps.

J’arrête là sinon je n’arriverai jamais à écrire ce qui suit.

Le plus important, alors que ce genre de coïncidence sur le papier est complètement impossible, c’est là pourtant que je rencontre Yendry. Il faut dire que cet endroit est magique, je m’en apercevrai plus tard.
En dehors de l’idée première qui était de vivre au frais (24° de température moyenne, tout est relatif), au calme tout en étant proche de la plupart des commodités et d’y mener une vie saine avec les enfants, ce que d’ailleurs j’ai mené à bien durant plusieurs années, je me suis rendu compte après coup que tout cela n’avait de sens premier que par rapport à ce que je viens d’évoquer, une rencontre.

Plus de 6 ans ont passé depuis cette rencontre aussi inopinée qu’improbable et depuis est née Charlotte, bientôt 5 ans, miracle tout aussi inopiné car on avait décidé « d’attendre un peu ». Ça aussi c’est trop drôle quand on affiche 54 ans (à l’époque) sur le calendrier de décider « d’attendre un peu » pour avoir un enfant. Là encore la Vie a pris les rênes et ne nous a pas laissé d’autre choix que d’être heureux.

Bref, en peu de temps il s’est passé des tas de trucs incroyables à tel point que j’ai décidé que s’en était assez (car je crois qu’il ne faut pas trop jouer de sa chance) et qu’il était désormais temps de passer à autre chose. Car un tel endroit mérite qu’on s’en occupe bien et avec ma reprise de fonction dans l’immobilier (lire articles 76, 77, 78 et 79) je n’ai plus le temps de m’en occuper correctement.

L’idée initiale était de développer la ferme, les fruitiers et l’agriculture bio puis d’accueillir des touristes dans les maisons existantes (3), ensuite éventuellement de construire des unités supplémentaires car la demande est en constante évolution dans la région du Rio Celeste.
De l’agrotourisme donc car si le bio dans un 1er temps est un peu coûteux en temps et en énergie, le tourisme permet alors de remplir les caisses et de mener une vie sociale agréable.

Pour moi ce projet est donc venu 10 ans trop tôt car dans l’immédiat de l’immédiateté et malgré mon âge avancé (59 ans bientôt) je dois avant tout bien m’occuper des enfants, j’ai nommé Charlotte (5), Marissa (9), Ivan (10) et Anna (17). C'est la priorité des prochaines années même s'il y aura d'autres aventures. Et cela passe obligatoirement par un métier plus immédiatement rémunérateur et un lieu de vie proche des écoles internationales.

Alors voilà, bien qu’inconsciemment je lutte farouchement contre depuis des mois, cela m’est apparu voici quelques jours comme une évidence, je dois une fois de plus partir car notre futur indubitablement est ailleurs. Ma tribu suivra, comme toujours.

Alors tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes et bien que pour la première fois de ma vie j’appréhende fort le jour où je franchirai la grille d’entrée (de sortie pour le coup) pour la dernière fois, j’ai néanmoins décidé de vendre la finca.

En attendant les personnes intéressées pour vivre dans un bel endroit rural du Costa Rica, pour simplement profiter du cadre ou bien monter un vrai projet de vie peuvent m’écrire.
 

Finca de Stéphane - La Cabaña - Bijagua de Upala

Un aperçu de La Cabaña où l’on vit au calme en bordure du bosquet tropical du Costa Rica


N° 79 - 26/08/2018 - Du côté de Flamingo, Potrero, Playa Prieta, Las Catalinas

Des années que je n'étais passé par là ... On ne va pas faire dans le cliché et dire que toute la côte est en voie de bétonnage mais au moins ce qui avait été commencé avant, pendant et un peu après la crise de 2008 est achevé ou en développement certain. 
Début 2019 la construction de la marina va (enfin !) démarrer à Flamingo. 
Si rien ne vient perturber ce renouveau économique et immobilier dans cette zone du Costa Rica on aura dans quelques années un axe fort Langosta <=> Tamarindo <=> Villareal <=> Huacas <=> Brasilito <=> Flamingo <=> Potrero <=> Las Catalinas. Pour le sud de Tamarindo (Avellanas / Negra / Junquillal), plus "roots", à part bien entendu Hacienda Pinilla, je suis moins optimiste. Ou bien alors à horizon 20 ans. Même au niveau national il sera difficile de trouver un tel pôle de développement touritique dans tout le Costa Rica. Axe côtier de 25 kilomètres à vol d'oiseau et de 40 environ en voiture. Je n'ai pas d'avis particulier sur le fait que ce soit bien ou pas, une chose est certaine, personne n'y changera rien. 
Le plus important néanmoins c'est que j'ai découvert une annexe sympa à mon bureau. Images ci dessous ...

Costa Rica, Guanacaste, Potrero, Playa Prieta

Dans la baie de Potrero, en contrebas la superbe plage de Prieta
 

Mon annexe de bureau - 1

Un moment que je cherchais ... j'ai enfin trouvé une annexe sympa à mon bureau
 

Mon annexe de bureau - 2

Même Ginger la chienne fétiche de Yendry a l'air convaincue 


N° 78 - 21/08/2018 - Back to Tamarindo / 2 indices économiques exclusifs et infaillibles, carrément !

Parler de retour définitif dans tel ou tel lieu de vie après avoir vécu en France (Bretagne, Normandie, Paris), dans le Pacifique Sud (Tahiti), dans l’océan Indien (La Réunion), les Caraïbes (La Martinique et quelques missions en Guadeloupe et Guyane) et puis enfin le Costa Rica serait prématuré. Mais on ne sait jamais car ce pays, le Costa Rica, est le seul où je suis resté, vraiment resté. Au point d'y fonder une (nouvelle) famille, d’y investir toutes mes possessions terrestres et ne pas penser chaque jour ou presque à « partir ». Je ne sais pas si j’y mourrai, les bretons de temps en temps aiment et cèdent au vent qui les attire au large mais j’y vivrai encore longtemps, c’est sûr.

Le post #76 parlait de « Retour » mais sans plus de précision car à l’époque je ne savais pas bien ce que j’allais entreprendre de nouveau (j’aime la nouveauté !) et puis finalement ce sera l’immobilier, le retour ! Il aurait pu en être tout autrement mais ce qui m’a décidé c’est l’inattendu et incroyable essor que connait cette partie du Costa Rica depuis 1 an ou 2.
Tout le pays et particulièrement les zones côtières du Pacifique dont Tamarindo ont connu un gros boom économique dans les années 2000-2007. A l’époque tout se vendait, le bon et le moins bon et des « étrangers » débarquaient avec des valises pleines de billets (des dollars surtout) pour acheter le moindre bout de terrain prometteur. Les prix grimpaient en conséquence.
Et puis la crise économique de 2008 dite « des subprimes » est brutalement venue remettre les pendules à l’heure.
S’en sont suivies en 2009-2012 une longue traversée du désert et puis une lente remontée dès 2013 jusqu’à 2016. Ceux qui, économiquement parlant, ont survécu à cela, je parle des étrangers immigrés au Costa Rica dans les 10 dernières années, n’ont pas de souci à se faire pour l’avenir. Pour ma part - bref satisfecit - j’ai débarqué début 2007, un peu avant le crash et la bonne nouvelle c’est que je suis toujours là  ;-))
La remontée s’est accélérée à partir de 2017, pas tant des prix qui restent encore à des niveaux raisonnables mais du flux entrant de gens venus tenter leur chance au Costa Rica. La bonne nouvelle c’est que tout ce monde a besoin de manger, de se loger, se divertir …
Il existe tout un tas d’indices économiques pour monter que tout va mieux ou bien que tout est pire et il n’est pas difficile de jongler avec ces chiffres pour vous persuader que tout est bien ou que tout est mal. En réalité tout est bien et tout est mal, l'un ou l'autre ou bien rien du tout, rien de cela n'est vrai ni faux, cela dépend simplement de là où on veut bien se placer.
Alors pour me faire une idée juste, personnellement j’ai 2 indices exclusifs et infaillibles qui me servent à mesurer tout ça au poil près et aujourd’hui je les partage avec vous :

- 1 - L’index « taxista pirata » : cet indice m’est cher puisqu’à la belle époque de la grosse crise où il fallait survivre tant bien que mal, j’avais monté une petite entreprise de taxis pirates, comprendre taxis qui n’ont pas de licence. Car en plus de manger et dormir les gens ont aussi besoin de se déplacer. Le jeu consistait à acheter des vieilles caisses de marque Hyundai généralement (25 ans minimum) bien pourries et à les louer 20 $ par jour à des chauffeurs qui se chargeaient de faire le taxi 24/24. Une institution ici car la plupart des ticos et des touristes n’ont pas de voiture. Une sorte de casino car si tes voitures tenaient bon un certain temps et que tes chauffeurs te payaient bien et oubliaient parfois d'essayer de t'arnaquer alors tu pouvais prospérer. Et dans le cas contraire tu coulais rapidement la boite. Et puis un funeste jour, alors que tout allait bien, un de mes chauffeurs est revenu du boulot coupé en 2 ce qui m’a illico presto fait rentrer dans le droit chemin. Heureusement, ce jour-là il était seul dans la voiture et on a pu arranger l’affaire. A l’époque donc, les voitures étaient bien démolies, du style pare-chocs tenant grâce à une ficelle ou parfois-même traînant sur la route, portières de différentes couleurs, carrosseries bosselées de partout, intérieurs rafistolés puant le petit sapin chimique jaune fluo, chauffeur à tête de bandit ou d’abruti, parfois les 2 mais bon, malgré tout, ça fonctionnait. 4 ans plus tard, surprise, les chauffeurs ont toujours la même tête mais les voitures par contre, rien à voir, elles ont gagné 10 années de millésime ! Les prix des courses ont quasiment doublé aussi, ce qui est une preuve indiscutable que tout va bien !

- 2 - L’index de la « panza » : la panza au Costa Rica c’est le ventre, la bedaine. Mot employé au quotidien pour tout un tas de raisons bonnes ou mauvaises. Après 4 années d’absence de Tamarindo car durant ce laps de temps j’ai seulement dû y venir 3/4 fois et uniquement en urgence pour régler des trucs, j’ai remarqué que des gens que j’avais connus minces, voire maigres durant le temps de la crise avait considérablement prospéré de la panza, signe infaillible de plus d’argent dépensé dans la « comida » (nourriture), plus de bonne chère. Ils avaient vieilli aussi mais ça c’est normal. Et pire, les gros d’hier avaient manifestement engraissé en rapport. Tout ce gras monde me donne à penser que les affaires tournent !
Pour ma part j’ai prospéré sans prendre de bide mais j’ai un secret, une autre fois peut-être …
PS : les chauffeurs des susdits taxis pirates également ont manifestement engraissé depuis peu. Je viens d’en voir un beau spécimen qui peinait à entrer dans l’habitacle, vraiment !
 

Je ne sais plus pourquoi je vous raconte tout ça mais bon, si vous vous posez la question de partir, c’est qu’il est déjà plus que temps de partir !
Alors pourquoi ICI plutôt qu’ailleurs ? Je ne sais pas, lisez …

Ah oui, initialement en fait je voulais parler des 3 enfants et de ce qu’on espère pour eux dans l’endroit où ils vont bientôt vivre ou revivre, j’ai nommé Tamarindo. Une autre fois, j’ai faim …


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